20 décembre 2021

Vente chevaux en France

Marché du cheval en France

Temps de lecture : 6 minutes

Le marché du cheval en France dans un environnement changeant

Retrouvez en vidéo, Brice Maillard pour la présentation du marché du cheval en France, dans un environnement changeant, pour les 20 ans de l’atelier des études.

Contexte

Crise sanitaire du COVID

La filière des courses hippiques

Pour le système des courses, galop et trot, a connu deux mois d’interruption des courses de chevaux, lié à la crise sanitaire. Or la filière course est financé par le biais des paris des parieurs : en ligne, dans les points de vente ou sur les hippodromes. En l’absence de paris, il n’était plus possible de redistribuer des gains aux professionnels dont la rémunération est principalement assuré par ces gains en courses des chevaux. Puis une réouverture en huis clos, avec la possibilité de reprendre des paris. Depuis, la filière des courses hippiques à toujours continué à travailler.

La filière sports équestres

En parallèle sur la filière sports équestres, il y a eu une interruptions complètes des compétitions pour les centres équestres, les amateurs et les professionnels, en France et à l’international. Puis la réouverture est progressive aux professionnels. Dans un second temps, une réouverture pour tous les niveaux de compétition est mise en place, avec des conditions d’accès particulières.

Les centres équestres et écuries de pension

Pour autant, pendant les confinements, il était possible pour les propriétaire d’équidés d’accéder aux infrastructures pour pouvoir faire un exercice physique aux chevaux. Cette autorisation fait suite à la difficulté des professionnels à s’occuper en intégralité des chevaux avec les équipes permanentes. Certains ont pu les mettre au près et d’autres étaient heureux de pouvoir retrouver les propriétaires pour pouvoir donner de l’exercices physique au chevaux.

L’élevage des chevaux et poney

Pour la partie de l’élevage, on était au début de la saison de reproduction en mars 2020. Il y a eu des protocoles sanitaires restrictifs pour pouvoir amener les juments sur les haras pour la mise à la reproduction (monte en main ou insémination).

Epidémie de Rhinopneumonie équine

L’épidémie de Rhinopneumonie équine pour les chevaux de sport de mars 2021 a débuté en Espagne sur un concours internationale. Les fédérations internationale et nationale ont décidé l’arrêt complet des compétitions pendant plusieurs semaine, de manière à minimiser la propagation de l’épidémie.

Les chevaux de course, trot et galop, n’étaient pas impactés. Car, la vaccination est obligatoire depuis plusieurs années. Cette vaccination va se mettre en place chez les chevaux de sport pour 2022.

Les allocations de courses

Les sociétés mères du galop et du trot craignaient une diminution des allocations. Mais, les bilans de fin d’année étaient moins marqués. L’excédent a donc pu être redistribué. Nous avons donc eu un impact beaucoup moins marqué sur cette annonce de baisse des allocations.

Ventes des galopeurs

Le marché des galopeurs se compose de chevaux de plat et d’obstacle. Le marché des chevaux de plat est très international. En effet, nous avons des courses de plat sur tous les continents.

Les ventes aux enchères dites publiques

Sur les ventes publiques, nous avons l’élite qui passe sur ces ventes. On a retrouvé, après une année 2020 en replie, des niveaux de vente d’avant Covid. C’est le cas pour les ventes en France, en Grande Bretagne et aux USA.

Par contre pour le milieu de gamme, il y a une perte d’attractivité. Elle a été ressenti en France, en Allemagne et en Italie. Les chevaux ont du mal a trouvé acquéreurs aux niveaux des prix préalables.

Les courses à réclamer

L’ensemble des chevaux participant à une course à réclamer est mis en vente. N’importe qui peut déposer une enveloppe contenant une enchère pour un cheval participant à la dite course. A la fin de la course, c’est l’enchère qui l’emporte à condition que l’enchère soit supérieure au prix de vente du vendeur. Nous n’avons pas encore de recul sur le nouveau format des règles des ventes à réclamer sur l’impact des prix de vente.

Les ventes amiables

Au niveau des ventes de grès à grès, nous avons un retour à la situation avant Covid, voir plus élevé. En effet, il y a des tournées directement dans les élevages ou bien dans les centres d’entrainement en plat, mais surtout à l’obstacle, qui restent très actifs. Les tournées sont particulièrement pour les chevaux avec un potentiel en course ou d’élevage.

Ventes de trotteurs

Le marché des trotteurs est quasi franco français, avec malgré tout des liens avec l’Europe du Nord, la Suède en particulier.

Les ventes publiques

Le marché des ventes aux enchères pour l’élite conserve des prix stable avec une légère augmentation. De la même manière, les prix du milieu de gamme sont assez stables.

Les courses à réclamer

Les statistiques font état que les ventes à réclamer de trotteurs n’ont pas été impacté par le Covid. Les prix sont stables voir supérieurs.

Ventes à l’amiable

L’offre de chevaux trotteurs est limitée. Car, ils doivent être qualifiés pour pouvoir être vendus. Et, dès lors qu’il y a un potentiel sportif détecté d’un cheval mis en vente, la demande est très importante.

Ventes de chevaux de sport

Le cheval de sport a un marché particulièrement tourné par les chevaux de saut d’obstacle.

Ventes publiques

Les ventes aux enchères sont essentiellement pour des chevaux âgés de trois ans. La détection des jeunes chevaux est réalisée sur des obstacles en liberté. L’objectif est la mise en compétition sous la selle, à partir de quatre ans. On a retrouvé, dès septembre 2021, une activité très importante avec des prix en forte progressions ainsi que le nombre de chevaux proposé à la vente.

Une nouvelle particularité est l’explosion de la demande de chevaux à fort potentiel génétique :

  • Juments destinées à la reproduction en tant que poulinières,
  • Juments déjà poulinières.

Avec les nouvelles techniques de reproduction, il y a désormais des ventes aux enchères d’embryon. D’autant que part les techniques scientifiques, il est désormais possible de déterminer le sexe d e l’embryon, mâle ou femelle. Il y a aussi des ventes de foals, individus de moins de six mois sous la mère. Sur ces deux types de vente on a donc eu des records de vente.

Sur ces trois parties, poulinière – embryon et foal, nous avons alors connus des records avec un marché européen voir mondial. Avec des cavaliers, professionnels ou amateurs, qui investissent dans ces segments de marchés.

Ventes amiables

Comme pour les autres types de chevaux, c’est là aussi l’élite qui se vend le mieux. Nous avons en France une particularité. En effet, nous avons une réduction du nombre de chevaux à la vente. Cette réduction est alors liée à plusieurs facteurs :

  • Pas de changement de génération d’éleveurs,
  • Moins de chevaux qui sont nés. Car l’équilibre économique est très souvent précaire sur ce type d’activité. Entre le moment où l’on met une jument à la reproduction et le moment où l’on peut vendre le produit avec une valorisation, nous sommes sur des durées de six à huit ans. Le retour sur investissement est assez long et fragile.

Sur les chevaux de sport de très haut de gamme (athlète au plus au niveau international ou très compétitif) ont pris de la valeur. Le cheval milieu de gamme est resté sur une base de prix globalement stable.

Ventes de chevaux de loisir

Le cheval de loisir est le cheval de promenade ou le cheval dit de « famille ». Il s’agit d’un cheval polyvalent pour lequel on attend moins de capacité sportive. Nous sommes sur un marché uniquement de ventes amiables. Pendant le confinement, les vendeurs avaient des demandes de contact nombreux. Car les acheteurs avaient du temps à chercher. Il y a eu de nombreuses transformations en vente. Beaucoup font état d’un besoin d’aller prendre l’air et donc de retrouver une activité externe. Le cheval en faisait alors partie. Les rentrées dans les centres équestres de septembre 2020 et 2021 confirment cette tendance. Il y a donc eu beaucoup d’inscrits.

Le prix a été en progression avec une variation de 30 %. Cette inflation est importante surtout dans des systèmes d’élevage assez extensif. De plus, l’âge des chevaux acheté à évoluer avec parfois des poulains voir des chevaux à naître. Cette tendance est assez récente. Elle traduit donc une offre limitée pour ce segment.

Conclusion

Il y a deux aspects pour un acheteur de cheval. Il y a la personne qui achète le cheval comme un investissement. Nous sommes sur une activité d’investissement à risque. Et pour se rassurer, on va s’orienter sur des chevaux d’élite : génétique et/ou sportif. Le haut gamme tire l’ensemble. Et, il y a la personne qui achète un cheval de loisir. La demande de chevaux de loisir augmente donc pour les différents profils. Alors que l’offre est plus modérée, en terme de naissances, que sur le passé.

Il y a eu un coup d’arrêt à cause des confinements, du coronavirus d’épizootie sur le marché. Puisque ça a figé toutes l’activité pendant quelques mois. Mais l’effet rebond à été assez fort. Il y a une belle embellie sur le marché. En conséquence, les professionnels aimeraient alors avoir plus de chevaux à vendre.

Marché du cheval en France
Marché du cheval en France

Pour en savoir plus sur les ventes des chevaux, vous pouvez retrouver tous nos observatoires économiques sur le site Equicer.

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Filière équine Normande

Impacts COVID : entreprises équines normandes

Temps de lecture : 2 minutes

Impacts COVID : entreprises équines normandes

Dans le cadre du projet Equi’UP, porté par le Conseil des Chevaux de Normandie et soutenu par le FNADT (Fonds National d’Aménagement et de Développement des Territoires), une étude économique des entreprises équines normandes des impacts de la l’épidémie de COVID a vu le jour.

Présentation d’Equi’Up

Le projet Equi’Up est né à l’issue de la crise COVID. Son objectif est :

  • de tirer tous les enseignements de cette année 2020
  • d’aider les entreprises de la filière équine normande à garder la maîtrise sur tous ses enjeux.

Parmi les enjeux, il y a l’enjeu économique. Afin de répondre à cette problématique et à d’autres, une plateforme d’auto-diagnostic a vu le jour. Equicer est partenaire de ce projet.

L’étude économique de l’impact du COVID sur les entreprises équines normandes

Equicer a participé à cette étude afin de tirer les enseignement de la crise COVID. Pour se faire, nous avons analysé les trajectoires suivies par les acteurs de la filière équine en 2020. La variété des acteurs dans leur modèle économique ne permet pas d’appréhender la filière dans son ensemble mais exige de la décomposer en ses segments principaux. Dans cette étude vous trouverez donc l’analyse de l’impact de la crise COVID par ces groupes de famille :

  • écurie de pension,
  • centres équestres,
  • entraîneurs de trot et de galop,
  • éleveurs de trot, de galop et de sport.

Pour la présentation des résultats, il a été choisi de suivre le plan des Soldes Intermédiaires de Gestion. Ces soldes se calculent ainsi : aux produits sont retirés les charges opérationnelles, les charges externes et enfin la masse salariale afin d’arriver au résultat de l’année.

La présentation de ces résultats a eu lieu lors du colloque annuel du conseil des chevaux de Normandie. Vous pouvez retrouver la vidéo sur notre site internet. Vous trouverez ci dessous la présentation des résultats sous format PDF.

Filière équine normande
Filière équine normande

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