Observatoire économique – 2022

Observatoire économique des activités équines - 2022
Temps de lecture : 6 minutes

Observatoire économique des activités équines – 2022

Nous sommes très heureux de partager avec vous le dernier observatoire de la filière équine réalisé à partir de données comptables des années 2020 et 2021. Il reprend sept activités professionnelles ainsi qu’un zoom sur les centres équestres. L’objectif est de permettre d’apporter des compléments d’analyses en lien avec les implantations sur les territoires et la taille des entreprises.

Introduction

Nous n’avons pas oublié que les deux années observées ont été touchées par les effets de la Covid-19. Les professionnels ont fortement été marqués, notamment au premier semestre 2020. Certains se demandant même s’ils pourraient continuer leurs activités.

Mais à l’heure où nous mettons en forme nos travaux :

  • La FFE a enregistré un rebond historique des licenciés, + 12 % par rapport à 2019,
  • Les sports équestres ont retrouvé leurs adeptes pendant la crise sanitaire. Les entreprises spécialisées en chevaux de sport ont donc ainsi pu être soutenues.
  • L’élevage a enregistré une augmentation des juments saillies, très marqué en sport.

Le marché du cheval a donc retrouvé des couleurs. Il convient néanmoins de rester prudent pour l’année en cours ainsi que les années qui viennent. Car l’envolée des prix des matières premières pourrait bien fragiliser les entreprises de nos clients. Charge à eux de travailler au plus près des prix de revient, liés à leurs activités respectives, afin d’anticiper des décisions de gestion. Ces dernières leur permettront de rester en piste pour les années à venir.

Observatoire économique des centres équestres

Echantillon total des centres équestres

Nous avons observé pour l’activité centres équestres 238 dossiers. Ils utilisent 19 hectares de surfaces et employent un salarié pour 2,2 équivalents temps plein (ETP) au total. Ils prennent également 14 chevaux en pension.

Les leçons d’équitation représentent 66 % du total des produits. Elles augmentent alors de plus de 17 000 € entre les deux exercices (2021 comparé à 2020). Le quartile supérieur valorise mieux la main d’oeuvre. En effet, le produit par ETP est supérieur de 22 000 € par rapport à la moyenne du groupe, soit un montant de 85 300 € par ETP.

Les charges opérationnelles sont stables entre les deux années, soit 25 % des produits. L’excédent brut d’exploitation (EBE) est quant à lui en augmentation de 4 000 €. Il permet ainsi de rembourser les annuités ainsi que d’assurer des prélèvements privés à minima. Le taux d’endettement est stabilisé à 67 %. Ainsi, la moyenne du groupe est un peu moins endettée que le quartile supérieur (73 %).

Centres équestres avec un ETP < 1

Le quartile supérieur utilise 11 hectares de plus que la moyenne du groupe disposant d’un peu plus de sept chevaux en pension.

Les produits sont de 69 000 € par ETP dont 24 % de pensions et 60 % de leçons d’équitation. L’EBE est en augmentation entre les deux années de 2 400 €. Mais, il reste à un niveau très bas si on le projette sur les produits, soit 23 % seulement. Les annuités de 8 000 € sont couvertes par l’EBE. Mais, il reste très peu de disponible pour assurer des prélèvements privés corrects ainsi que l’autofinancement nécessaire à toute activité.

Les immobilisations représentent 74 % du total du bilan. Le taux d’endettement a quant à lui baissé de seulement un point. Il n’y a pas de modifications à noter sur la composition du bilan entre les deux années.

Centres équestres avec un ETP de 1 à 3

121 dossiers composent ce groupe qui ont des moyens de production détaillés comme suit :

  • 18 hectares de surface ;
  • un peu plus de deux ETP au total ;
  • 17 chevaux en pension.

Les produits par ETP ont augmenté de 4 800 € entre les deux années pour atteindre 63 875 €. Les charges opérationnelles représentent quant à elles 24 % du total des produits. Ils sont composés de 62 % de leçons d’équitation. La charge d’aliments dépasse les 10 000 € pour l’exercice soit 33 % du total des charges opérationnelles. L’entretien des matériels et des constructions comptent pour 25 % des charges externes.

L’EBE a augmenté de 6 000 € et le résultat de l’exercice a dépassé les 15 000 €.

Centres équestres avec un ETP > 3

Composé d’une quarantaine de dossiers, exploitant en moyenne une surface de 25 hectares, ce groupe réalise 282 000 € de produits. Quant au quartile supérieur, il réalise un peu plus de 463 000 €.

Les leçons d’équitation sont de 74 % par rapport au total des produits. Il s’agit du seul groupe observé pour les centres équestres ayant dépassé les 70 % sur ce critère. Quant aux pensions, elles sont de plus de 49 000 € soit 18 % du total des produits.

13 % des charges opérationnelles sont composées par les frais vétérinaires et 31 % par les achats
d’aliments.
L’EBE a augmenté de 20 000 €, soit une augmentation de trois points par rapport à l’année précédente, en comparaison des produits.

L’EBE permet de rembourser les annuités, d’assurer les prélèvements et d’envisager de l’autofinancement pour des investissements si besoin.

Observatoire économique des éleveurs de galopeurs

Les moyens de production sont en légère augmentation : la main d’oeuvre salariée, la surface, le nombre de chevaux en pension. Seul le nombre de chevaux en propriété diminue entre les deux exercices.

Le total des produits a augmenté de plus de 70 000 €. Les produits sont composés de 34 % de pensions et de 11 % de gains de courses. Le prix moyen des ventes de chevaux est stable et reste ainsi juste au-dessus des 14 800 €.

16 % des charges opérationnelles sont des frais vétérinaires et 20 % des charges sont liées aux aliments. Les charges opérationnelles sont en baisse de 3 %. La maîtrise des charges opérationnelles ainsi que des charges externes permet d’augmenter l’EBE sur produit de 5 %. Le taux d’endettement est en baisse de trois points.

Observatoire économique des éleveurs de chevaux de sport

Nous avons observé un groupe de 188 dossiers sur deux années, spécialisés sur la filière éleveurs de chevaux de sport. Les moyens de production sont identiques entre 2021 et 2020, aussi bien pour la moyenne du groupe que pour le quartile supérieur.

Le montant total des ventes de chevaux a augmenté de 272 000 € entre les deux exercices avec 455 chevaux commercialisés, soit un prix moyen de 7 640 € hors taxes. Le quartile supérieur réalise des meilleures ventes avec un prix dépassant les 10 000 € par cheval vendu. Le total des produits pour la moyenne du groupe a augmenté de 9 %. Les charges opérationnelles sont en baisse de 2 % par rapport au total des produits. Aucune hausse, ni baisse sensible à relever sur les postes de charges entre les deux années. L’EBE permet seulement d’assurer une partie des annuités d’emprunts.

Il est à noter que le quartile supérieur réalise un EBE dix fois supérieur à la moyenne du groupe. Il montre cette année, un résultat d’exercice bénéficiaire de plus de 20 000 €. Alors que la moyenne du groupe accuse un déficit.

Observatoire économique des éleveurs de trotteurs

L’échantillon observé est de même taille que les années précédentes avec 101 dossiers. Les moyens de production sont stables entre les deux années.

Les produits sont en augmentation de 28 000 €, composés de :

  • 15 % de pensions d’élevage,
  • 28 % de chevaux immobilisés commercialisés,
  • 20 % de gains de courses.

Les prix moyens de vente des chevaux sont en augmentation de 1 000 € par cheval vendu. Le prix moyen se trouve à 9 130 € hors taxes. Le quartile supérieur commercialise quant à lui ses chevaux en moyenne à 13 500 €.

Les charges opérationnelles sont stables alors que les charges externes sont en baisse de deux points pour un EBE qui augmente de 3 %.

L’EBE permet d’assurer le remboursement des annuités ainsi que les prélèvements privés.

Observatoire économique des entraîneurs publics de galop

Les 60 entreprises qui composent ce groupe, disposent de 9,6 salariés. Il est à noter que le quartile supérieur emploie plus de 24 salariés au total.

Les produits entre 2020 et 2021 sont en augmentation de 89 000 €. Alors que les charges opérationnelles (composées à 27 % de charges d’aliments, 20 % de frais vétérinaires, 13 % de litière et 12 % de frais de maréchalerie, pour les postes détaillés), ont seulement augmenté de 35 000 €. Les produits sont composés de 57 % de pensions et 14 % de gains de courses. L’EBE a augmenté. Mais, il n’a pas suivi l’augmentation des produits puisqu’il s’est amélioré de 5 000 euros seulement. L’EBE sur produit est très faible puisqu’il n’est que de 14 %, pour la moyenne du groupe mais également pour le quartile supérieur.

Les capitaux propres sont négatifs aussi bien pour le groupe observé que pour le quartile supérieur.

Observatoire économique des entraîneurs de trot

Il y a 125 dossiers observés pour ce groupe. Il réalise plus de 310 000 € de produits avec 24 hectares et 1,80 ETP salariés. Nous retrouvons 75 000 € de pensions et 146 000 € de gains de courses dans ces produits. Ces derniers sont en augmentation par rapport à l’année passée. Les charges opérationnelles sont à 34 % du total des produits comme l’année précédente et l’EBE sur produit a augmenté de six points.

Les prix observés sur les ventes de chevaux sont de 4 000 €, en légère baisse par rapport à l’année 2020. Même si les montants des ventes de chevaux représentent un montant total de 2 055 000 €.

L’EBE a pris six point par rapport à l’année passée. Les annuités peuvent être remboursées et les prélèvements privés assurés. Le taux d’endettement a augmenté de trois points pour atteindre 77 %.

Observatoire économique des écuries de pensions

Nous avons assemblé pour ce groupe 62 entreprises. Elles ont des moyens de production stables sur les deux années observées 2020 et 2021. Les produits se stabilisent à 100 000 € avec 34 000 € de pensions.

Les charges opérationnelles sont composées à 11 000 € d’aliments, de frais vétérinaires à 4 000 € et de litières à 4 200 €. Elles représentent alors 35 % des produits soit deux points de plus que l’exercice précédent.

Les charges externes sont en baisse de 5 %, et l’EBE est en hausse de 2 200 €. L’EBE permet de rembourser les annuités mais ne permet pas d’assurer des prélèvements privés corrects.

Cet observatoire a été réalisé avec l’Atelier des études économiques, veille et prospective de Cerfrance Normandie Maine. Vous pouvez retrouver tous nos observatoires sur les activités équines en ligne sur notre site internet.

Partagez cet observatoire économique

Autres observatoires économiques

Equistat 2022 observatoire économique Equicer
Observatoire économique

Observatoire économique – 2022

Temps de lecture : 6 minutes Observatoire économique des activités équines – 2022

Observatoire économique Equicer
Observatoire économique

Observatoire économique – 2021

Temps de lecture : 7 minutes Observatoire économique des activités de la filière équine sur deux ans : 2019 et 2020