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Installer son entreprise équine en Pays de Loire

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Installer son entreprise équine en Pays de Loire : un accompagnement original qui fait ses preuves !

Dans le cadre du Salon du Cheval d’Angers de 2021, retrouvez en replay la webconférence : Installer son entreprise équine en Pays de Loire : un accompagnement original qui fait ses preuves ! L’accompagnement à l’installation des porteurs de projet équin pour la pérennité de leurs futures entreprises équine.

Présents lors de ce webinar trois experts : Vincent ANDRE, responsable conseil du réseau Equicer, Sophie BOYER, coordinatrice nationale du réseau équin de l’Institut de l’Elevage, et Vincent BIGOT, entrepreneur et fondateur des Ecuries d’Azé, centre équestre et écurie de propriétaire.

Entreprise de la filière équine : présentation

Ce que l’on remarque dans les entreprises équines (centre équestre – écurie de pension et de propriétaire) c’est que chaque exploitant à sa propre stratégie commerciale, le produit n’est pas standardisé.

Dans les entreprises de notre filière équine, il y a un travail d’astreinte lié :

  • à l’animal lui même : le cheval a une conduite très souvent individualisée et non pas en lot,
  • à la clientèle elle même : concours, cours individuel, stage, organisation de manifestations, etc.

Un gros travail de promotion des activités et de fidélisation de la clientèle à mener.

La filière équine emploi énormément de main d’œuvre, il s’agit très souvent de passionnés qui ont plusieurs casquettes : enseignement la semaine, coach le week-end et parfois éleveur, voir marchand de chevaux… Certains des porteurs de projet peuvent également avoir une activité agricole à côté. En conséquences, les profils sont différents car ils sont intimement liés aux produits proposés dans la structure équine.

Dans le monde des courses et du sport, il s’agit du même animal. Malgré ça ce sont deux mondes qui se côtoient peu. Il y a une passion commune, mais il y a des différences, par exemple, en terme de :

  • clientèle (souvent internationale pour les courses de galop, par exemple),
  • gestion de main d’œuvre (par exemple : au galop on parle de 1 cavalier pour 4 chevaux)
  • gestion de flux financiers (par exemple : en course il y a les allocations).
  • rythme de travail entre les écuries de course et les centres équestres.

Trouver de la main d’œuvre dans la filière équine, en sport comme en course, est une véritable problématique. La main d’œuvre peut être même un frein au développement de certaines entreprises. Equi-ressources dispose d’une plateforme de mise en relation des demandeurs d’emploi avec des dirigeants d’entreprises qui en ont besoin.

Entreprendre dans la filière équine

Les entrepreneurs dans la filière équine sont des gens qui ont une passion et une affinité cheval. Ces créateurs d’entreprise ont l’envie de créer et d’entreprendre mais derrière ça ils sont également dépourvu. Cette dernière raison fait qu’ils se tournent vers le réseau Equicer. A ce moment là, nous les accompagnons dans les montages économiques, juridiques et financiers de leur projet, qui se poursuit ensuite sur le suivi de la comptabilité et du social. Les porteurs de projet viennent chercher une expertise spécifique à notre réseau Equicer. Nous les accompagnons jusqu’à la banque. Parfois, les projets sont très capitalistiques, avec des enjeux financiers forts, ce sont des vrais projets de vie.

Il est aujourd’hui indispensable pour faire tourner une entreprise d’avoir des bases de comptabilité et se faire accompagner. Les comptables Equicer sont là pour vous aider.

Lors de la remise du bilan annuelle, il est essentiel de comprendre les différents chiffres :

  • valeur ajoutée,
  • EBE… dans l’objectif de faire perdurer l’entreprise dans le temps.

La plus part des entreprises de la filière cheval sont souvent au bénéfice agricole (BA). Lors de la création, il y a la possibilité d’un régime au micro-BA. Il existe aussi d’autres régimes liés à des statuts particuliers. Pour ces raisons, il est important de prendre le temps de discuter avec un comptable ou expert comptable du projet en amont. Suite à cette rencontre, le statut sera adapté. En effet, chaque situation a un régime adapté. La clé est d’anticiper et de bien réfléchir à son projet, sans oublier de se former.

Porter son projet de création dans la filière équine

Aujourd’hui, porter un projet sans avoir d’apport est quelque chose qui peut être un frein lors de l’installation. La filière équine est un milieu qui fait peur aux banquiers. Il y a des degrés d’apport personnels qui sont parfois plus importants que dans d’autres filière agricoles classiques. Il est classique de dire qu’un minimum de 15 % d’apport est nécessaire lorsque nous sommes porteurs de projet. En plus de la démonstration de nos compétences, l’apport est indispensable. Pour conduire un projet cheval et l’amener jusqu’au bout il faut être armé professionnellement et avoir un apport financier. Il faut également avoir un fonctionnement bancaire personnel irréprochable, minimum 6 mois avant la présentation du projet à la banque.

Equicer propose des chiffres sur la filière équine gratuitement via les observatoires économiques. Pour se faire, Equicer extrait les données des comptabilités de ses 6 000 clients afin de proposer des statistiques. Ces statistiques permettent d’avoir des moyennes de chiffres d’affaires, de charges opérationnelles. Ces données sont retrouvées dans des typologies d’entreprises :

  • centres équestres,
  • écuries de pensions,
  • éleveurs de chevaux de sport, de galopeurs ou de trotteurs
  • entraineurs de galop et de trot.

Les astuces lors de la création d’une entreprise dans la filière équine

Lors de la création d’un centre équestre, il est important de réfléchir au lieu d’installation, car les pratiquants souhaitent pouvoir pratiquer leur activité de loisir sans avoir à faire des kilomètres. L’accessibilité et la proximité des grandes villes, ou grands axes de circulations, sont des choses importantes à prendre en compte. Les clients ont besoins que tout soit à porter de main pour passer des heures de détentes. Les installations sont importante, il faut :

  • pouvoir proposer du confort aux pratiquants un lieu permettant d’être à l’abri,
  • avoir des sols stabilisés qui évitent d’avoir les pieds dans la boue…

En amont du projet, il est nécessaire de penser à des outils pour gagner du temps :

  • réfléchir à l’agencement,
  • choisir des outils de gestions de communication avec la clientèle
  • se faire accompagner par des professionnels (comptable notamment).

Créer sa structure est un projet de vie. Les conjoint.e.s doivent être en accord avec le rythme de vie que la gestion de la structure va imposer. Il peut aussi être décider dans le planning des temps dédiés à la vie de famille.

Les pièges à éviter lors de la création d’entreprises dans la filière équine

Lors de la création d’une entreprises dans la filière équine voici les trois pièges à éviter :

  • Le lieu d’implantation notamment lorsque nous sommes sur des activités commerciales avec une clientèle, c’est un élément stratégique. La meilleur structure avec le meilleur instructeur et le meilleur gestionnaire, si elle n’a pas de client, il n’y aura pas de pérennité.
  • Les coûts d’investissement, même si on est bon professionnellement, il y a des seuils limites d’investissement à ne pas dépasser selon les typologies de projets que nous souhaitons mettre en avant.
  • L’homme, ou la femme qui a le projet qui fait le projet. Il y a des gens qui sont passionnés de chevaux mais qui ne seront jamais chef d’entreprise. Si c’est le cas, il faut savoir dire stop. Car un projet d’entreprenariat c’est un projet dans lequel on emmène toute la famille. Quand tout va bien, tout va bien. Mais si ça va mal, le banquier voir l’huissier vient frapper à la porte, les dommages familiaux peuvent être importants. Il faut être lucide sur ce que l’on sait faire et ne sait pas faire.

Tous les jours en Pays de la Loire, et en France, il y a de très beaux projets qui sont portés, qui vont aboutir et qui vont être pérennes. Il faut être positif mais pas rêveur. Dans l’entreprenariat, il faut faire ses preuves tous les jours.

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EQUICER Infos n°14

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SPÉCIALE INSTALLATION : Installation en filière équine : mode d’emploi.

Avant de détailler les différents choix à effectuer lors de son installation, il convient de définir si l’activité développée est une activité agricole.

Le Code Rural définit comme agricole « toutes les activités correspondant à la maîtrise et à l’exploitation d’un cycle biologique de caractère végétal ou animal […]. Il en est de même des activités de préparation et d’entraînement des équidés domestiques, à l’exclusion des activités de spectacle ».

Sont considérées comme activités agricoles :
• L’élevage de chevaux.
• L’entraînement des chevaux en vue de leur exploitation.
• La préparation des chevaux (débourrage, dressage et maintien en condition).
• La mise en location de chevaux dressés ou entraînés.
• La prise en pension ou le gardiennage d’équidés dressés ou entraînés par l’entreprise qui prend en pension.
• L’enseignement de l’équitation (comprenant la fourniture de la cavalerie).
• La vente de chevaux, dans le but de les valoriser.
• L’utilisation des chevaux dans la traction hippomobile, le débardage et le travail agricole à façon.

Ne sont pas considérées comme activités agricoles :
• L’élevage sans sol.
• Les propriétaires non-éleveurs, non entraîneurs.
• La vente de chevaux non élevés, dressés ou entraînés par le vendeur ou vendeuse.
• La prise en pension comprenant au plus l’entretien de la litière, l’alimentation à l’herbe ou au paddock.
• Les activités de spectacle.
• L’hébergement et/ou la restauration des cavaliers et cavalières.
• L’enseignement de l’équitation sans fourniture de cavalerie.

Incidence de la qualification en activité agricole
Du fait de la qualification en activité agricole, les activités équestres sont concernées par les dispositions agricoles, à savoir
notamment :
• Les aides à l’installation
• L’accès au foncier : que ce soit par location, par acquisition directe ou par création d’une structure dédiée à la gestion du foncier (type GFA), il est indispensable de mesurer tous les impacts de ces choix.
• L’intervention de la SAFER dans certains cas.
• Les aides PAC
• Le contrôle des structures.
• Le statut du fermage : toute location (de terres ou bâtiments agricoles) consentie au profit d’un entraîneur, d’un dresseur de chevaux ou d’un centre équestre par exemple constitue un bail rural soumis au statut du fermage.
• Le règlement sanitaire départemental : des règles d’implantation des bâtiments et de stockage du fumier sont à respecter.
• Les sociétés civiles agricoles (GAEC, EARL, SCEA et GFA).
• Le fonds agricole.
• La construction en zone agricole.

Je m’installe : les choix à effectuer.

Votre projet est défini comme agricole. Après cette première étape, il vous faudra ensuite déterminer quel statut juridique, fiscal et social est le mieux adapté à votre situation. Le choix de la forme juridique repose sur de nombreux critères. On peut en citer quelques uns : les activités développées, la situation personnelle, la responsabilité ou bien le régime fiscal et social choisi. Trois formes juridiques sont possibles :
• L’entreprise individuelle
• L’entreprise individuelle à responsabilité limitée
• La forme sociétaire
Une analyse, au cas par cas, est conseillée afin de tenir compte de vos motivations personnelles.

Les démarches à suivre :

Pour lancer votre activité, un imprimé (qui diffère en fonction de la forme juridique retenue) est à déposer auprès du Centre de Formalités des Entreprises de la Chambre d’Agriculture de votre département. Il se chargera ensuite d’avertir les impôts, la MSA, l’INSEE, du registre du commerce et des sociétés (pour les sociétés) du début de votre activité.
Dans les jours qui suivront le dépôt du dossier, l’INSEE vous retournera un certificat d’identification au répertoire SIREN en y indiquant :
• Votre numéro d’identification : le SIREN
• Le numéro de l’établissement : le SIRET
• Le code de l’activité principale exercée : le code APE

Choisir son régime fiscal :

LES RÉGIMES D’IMPOSITION

Hormis le cas où les bénéfices sont imposés à l’impôt sur les sociétés, les bénéfices tirés d’une exploitation agricole sont soumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices agricoles. Il existe trois régimes : le régime du forfait, le régime réel simplifié et le régime réel normal. Ils s’appliquent en fonction du montant des recettes.

Le forfait agricole est déterminé par département d’après un barème moyen fixé pour chaque nature d’exploitation. Il est ensuite individualisé en fonction de la superficie.
Tandis que pour le calcul du bénéfice réel (simplifié ou normal), il est tenu compte des produits et des charges de l’exploitation. A ce résultat, s’appliquent des particularités (abattements ou déductions spécifiques à la fiscalité agricole) : la déduction pour investissement, la déduction pour aléas, l’abattement de 50 % ou 100 % pour les jeunes agriculteurs, la comptabilisation
des chevaux en immobilisation, la moyenne triennale, l’étalement des revenus exceptionnels, l’exonération des plus values professionnelles, les recettes non agricoles peuvent être rattachées au bénéfice agricole si le chiffre d’affaires de ces activités n’excède pas 30 % du chiffre d’affaires global sans excéder 50 000 €.

Attention, les exploitants et exploitante exerçants une activité de préparation et d’entraînement des équidés domestiques en vue de leur exploitation sont soumis obligatoirement à un régime réel d’imposition.

LA TVA

L’assujettissement à la TVA est obligatoire si vos recettes sont supérieures à 46 000 €, en dessous elle est facultative. L’imposition à la TVA permet la récupération des montants de taxes supportés sur les acquisitions de biens et services.

Choisir son régime social :

Pour être assujetti aux différentes branches de la protection sociale agricole, il faut respecter trois critères : exercer une profession agricole, appartenir à l’une des catégories de personnes assujetties (être chef.fe d’exploitation ou salarié.e dans une exploitation agricole), avoir une exploitation ou une entreprise d’une certaine importance.

Ce dernier critère se détermine en fonction de la surface minimale d’installation (SMI) et du département.
En ce qui concerne les activités équestres, la SMI peut être déterminée en fonction du nombre d’équidés. Sont ainsi évalués en équivalence SMI : le dressage ou l’entraînement de chevaux, la prise en pension ou le gardiennage de chevaux dressés, élevés ou entraînés.
L’élevage d’équidés ne s’évalue pas en équivalence SMI. Cela reste lié à la surface de l’exploitation. Toutefois, si les équidés élevés sur l’exploitation sont utilisés pour des activités équestres (dressage…), ils seront pris en compte au titre de ces dernières activités. Ils ne le seront qu’une seule fois, même s’ils sont concernés par plusieurs activités équestres.

En fonction de cette SMI, trois régimes peuvent s’appliquer :

  • chef ou cheffe d’exploitation (à titre principal ou secondaire) ce statut permet l’affiliation au régime de couverture sociale (maladie – maternité – vieillesse – prestations familiales) ;
  • cotisant ou cotisante solidaire : ce statut est non générateur de droit ;
  • non affilié ou non affiliée

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