dpu

EQUICER Infos n°6

Temps de lecture : 2 minutes

SPÉCIAL PAC 2010 : le secteur équin est concerné par les DPU

2010 est la première année d’application du bilan de santé de la PAC (Politique Agricole Commune). Il concerne toutes les entreprises du monde agricole. Le découplage des aides, la création ou la revalorisation des DPU et le renforcement de la conditionnalité sont à étudier.

Les chevaux comptabilisés sont uniquement les équidés identifiés reproducteurs actifs au cours des 12 derniers mois et les équidés de 6 mois à 3 ans non déclarés à l’entraînement au sens des codes des courses.
Un équidé est considéré reproducteur actif, si pour une femelle elle a donné naissance à un poulain au cours des 12 derniers mois, et si pour un mâle, il a obtenu des cartes de saillie pour la monte publique au cours des 12 derniers mois.

Un nouveau portefeuille de DPU

A partir de 2010, les aides PAC sont presque toutes découplées. Cela signifie que le portefeuille de DPU de toutes les exploitations agricoles sera conforté le 15 mai prochain. Cette revalorisation se fera en deux temps.
• 1ère étape : vers le 30 mars, chaque déclarant PAC recevra le décompte des aides perçues sur les années 2005 à 2008.
Il permet de calculer le montant de DPU historique supplémentaire attribué à chacune d’entre elles : 44,5% des aides céréales oléoprotéagineux 87,3% des aides brebis et PAB bovin + 12,3% de la PMTVA (part CEE).
• 2nde étape : les surfaces en légumes, en maïs et surtout en herbe détenues sur 2005-2008 généreront un complément de DPU. Pour le maïs, les éleveurs détenant plus de 10 UGB* se verront affecter 20 € par hectare dans la limite de 15 hectares.
Pour l’herbe, le montant pourra être au maximum de 80 € par hectare et sera calculé selon le chargement et le nombre d’hectares d’herbe

BCAE : de nouvelles règles et contraintes à respecter

Les Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales (BCAE) complètent l’arsenal réglementaire relatif à l’environnement et à la conditionnalité des aides. Elles sont redéfinies à partir de 2010. Pour le secteur équin, sont particulièrement à noter les points suivants :

  • Tous les cours d’eau devront être bordés par des bandes enherbées de 5 m de large. La dérogation «petit producteur»
    n’existe plus. La bande tampon sera à déclarer dans le dossier de surface.
  • Le retournement des prairies très encadré : les Prairies Permanentes et Temporaires de plus de 5 ans devront être réimplantées 1 ha pour 1 ha.
    Grande nouveauté ! Les Prairies Temporaires seront aussi surveillées.
    La surface en Prairies Temporaires déclarées dans la référence individuelle devra être conservée à hauteur de 50% minimum.
  • Maintien des particularités topographiques : les surfaces de certaines particularités topographiques devront représenter au moins 1% de la SAU en 2010, 3% en 2011 et 5% en 2012.
    Le texte national propose de retenir les surfaces de haies, de bois, de landes, de bandes tampons, de jachère, les mares … Toutes ces surfaces ne devront pas être fertilisées et traitées. Cependant, il faut attendre la publication de l’arrêté préfectoral pour connaître les règles applicables dans chaque département.

Mesures Agro-Environnementales MAE : des compléments d’aides possibles

PHAE, SFEI, Protections des Races Menacées (PRM), MAE territoriales, … autant de sigles qui cachent une variété d’aides spécifiques auxquelles peuvent prétendre les exploitations équines (voir page suivante un exemple de SFEI).
Certaines sont de portée nationale, d’autres sont limitées à un territoire (Bassin Versant).

Le point commun à toutes ces mesures est un engagement sur 5 ans, à respecter des règles précises sur un parcellaire déterminé (un effectif pour la PRM).
L’avis d’un conseiller spécialisé, conseillère spécialisée peut aider à faire le point pour votre entreprise.

EQUICER Infos n°6 Lire la suite »

EQUICER Infos n°2

Temps de lecture : 3 minutes

Cas concret : Reprise des terres et DPU

Les DPU sont transférables entre agriculteurs. Ces transferts peuvent être définitifs ou temporaires et doivent intervenir avant le 15 mai 2008 afin qu’ils puissent être pris en compte pour 2008.
Lors de transfert définitif il y a un prélèvement sur le montant unitaire des droits(0, 3, ou 10%).
Plusieurs cas sont envisageables :
Achat de terre à un propriétaire exploitant -> Transfert définitif de DPU
Location de terre à un propriétaire exploitant -> Location de DPU
Reprise de terre à un fermier -> Transfert définitif de DPU

Activation des DPU :
Pour pouvoir percevoir les aides découplées il faut activer les DPU. Pour cela il faut faire une déclaration PAC chaque année (au plus tard le 15 mai). Cette activation est réalisée par la présence de terres admissibles (DPU normaux) et de terres éligibles (DPU jachère).

Gérer : Gérer avec les DPI

Les exploitations agricoles soumises à un régime réel d’imposition (bénéfices agricoles) peuvent déduire une fraction de leur bénéfice à la clôture de chaque exercice en vue de financer, dans les cinq années qui suivent, l’acquisition ou la production d’immobilisations amortissables (van, chevaux, …) ou non (parts sociales) ou de stocks dont le cycle de rotation est supérieur à un an.
Le montant maximum de la déduction est de :
– 40% du revenu jusqu’à 40 000 €
– 20% entre 40 001 € et 90 000 € (modulation possible)
Dans les sociétés civiles (GAEC, EARL), ces plafonds de déduction sont multipliés par le nombre d’associés exploitants dans la limite de 3.
Les conditions de réintégration sur 5 ans :
Imputation sur une augmentation des stocks à rotation lente (chevaux en stock)
Notre avis : Solution idéale car sans effet sur le résultat fiscal de l’année d’imputation mais difficile à appliquer avec la possibilité d’immobiliser les chevaux dès leur date de naissance ! Intéressant quand l’éleveur dispose d’un autre élevage (bovins par exemple)
Anticiper l’amortissement d’un bien.
L’année de l’imputation de la déduction fiscale sur une immobilisation (bâtiment, véhicule, cheval, …), on accélère la dépréciation du bien dans les comptes.
Notre avis : Peut être d’autant plus intéressant lorsque l’exploitant est susceptible de vendre assez rapidement le bien concerné, sous couvert d’une exonération de plus-values. A défaut d’exonération des plus-value, il faut rechercher le bénéfice de la plus-value long terme (immobilisation figurant dans les comptes depuis plus de 2 ans / imposition à 27% et pas de charges sociales).
Réintégration au résultat si constat d’une baisse de ce dernier d’au moins 40% par rapport à la moyenne des 3 résultats précédents.
Notre avis : Intéressant quand il permet de limiter les incidences sur les cotisations MSA (cotisations minimums), et d’optimiser la situation fiscale d’ensemble.
Si au terme des 5 exercices, les 3 possibilités d’imputation de l’aide fiscale pour investissement n’ont pu être utilisées, la réintégration est obligatoire.
Notre avis : Dans ce cas, et en présence d’un bénéfice important l’année de cette réintégration, il est possible de  » rajeunir » cette ancienne déduction en en créant une nouvelle ; on repart ainsi sur 5 ans.
Remarque : Il est toujours utile de disposer d’une réserve de « déduction fiscale pour investissement ». En effet, une variation
positive des stocks de chevaux présents à deux inventaires qui ne peut être imputée sur une déduction fiscale disponible prive
l’exploitant ou l’exploitante d’une économie de cotisations sociales et d’ impôt sur le revenu.

Brèves : de nouvelles précisions sur le statut agricole des activités équestres

Elles figurent dans une circulaire du Ministère de l’Agriculture du 21 Mars 2007 qui clarifie le régime social applicable à ces activités, en particulier, la prise en pension de chevaux. Cette circulaire précise également la situation de ces activités au
regard du statut du fermage, du contrôle des structures et des Centres de Formalités des Entreprises (CFE).

Le régime social des activités équestres

La circulaire précise que la prise en pension est également une activité agricole quand elle est pratiquée sur des exploitations agricoles. En effet, outre le cas particulier où elle participe au cycle de croissance biologique des animaux lorsqu’elle porte sur des chevaux jeunes (âgés d’au plus 3 ans), la prise en pension peut être considérée comme la commercialisation des produits de l’exploitation avec lesquels les chevaux sont nourris et donc comme une activité dans le prolongement de l’acte de production.
Il en découle que la prise en pension de chevaux par des personnes qui ne sont ni exploitants / exploitantes agricoles, ni dresseurs / dresseuses ou entraîneurs / entraîneuses de chevaux et par des établissements qui n’ont pas la qualité de centres équestres, clubs hippiques ou manèges, ne relèvent pas du régime social agricole, quand bien même elle est génératrice de bénéfices agricoles au plan fiscal.

Contrôle des structures équestres devenues agricoles

Les activités équestres devenues agricoles entrent désormais dans le champ de contrôle des structures (demande d’autorisation d’exploiter, ….). Dix équidés correspondent à la surface minimum d’installation nationale (SMI) elle-même
fixée à 25 hectares. Un équidé équivaut donc à 2,5 ha. Cette nouvelle norme permettra d’apprécier la surface pour l’application du contrôle des structures

EQUICER Infos n°2 Lire la suite »