Actualité de la TVA dans la filière équine pour les activités liées à la reproduction – des changements dès janvier 2023 !
2023 débute avec des changements sur les taux de TVA des activités liées à la reproduction dans la filière équine. En effet, la loi de finances 2023, votée le 30 décembre 2022, a modifié l’article 278-0 bis du Code Général des Impôts, ce qui apporte des modifications importantes et encourageantes pour la filière équine.
En effet, cet article relatif à la TVA au taux réduit de 5.5% a été modifié par l’ajout d’un point 1°bis B : « Les produits d’origine agricole, de la pêche, de la pisciculture ou de l’aviculture lorsqu’ils sont d’un type normalement destiné à être utilisé dans la production agricole« .
Loïc MALIVET, président de la fédération des éleveurs du galop et de la Filière Cheval confirmait suite à une réunion vendredi dernier entre les représentants du bureau Cheval du ministère de l’Agriculture et Bercy que les activités liées à la reproduction changeaient donc de taux de TVA en 2023. Ils vont alors passer de 10% à 5.5%.
Les activités de reproduction concernées par le changement de taux de TVA
Les recettes concernées par la TVA au taux réduit de 5.5% sont donc :
ventes d’étalons, de parts d’étalon en indivision,
ventes de pouliches destinées à la reproduction, de poulinières,
pensions de reproducteurs (étalons, pouliches destinées à la reproduction, poulinières),
opérations de monte ou de saillie,
les ventes de doses (paillettes),
les ventes d’embryons,
les poulinages sans intervention d’un vétérinaire,
les gratifications étalonniers, primes écuries,
les ventes, locations, pré-débourrage, débourrage et prises en pension d’équidés destinés à être utilisés dans la production agricole, sylvicole ou piscicole.
En revanche, l’espoir que toutes les opérations concernant la vie d’un poulain (pensions, ventes) puissent être soumises au taux réduit de 5.5% n’a pas été suivi d’effet par l’Administration : on conserve donc le taux de TVA de 20% pour cette catégorie d’équidés.
Il convient maintenant d’attendre la publication de la doctrine fiscale, et notamment concernant la TVA sur les poulains.
Vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à contacter votre conseiller Equicer. Vous pouvez également nous adresser votre demande via notre formulaire de contact.
L’Equistats 2021, publié par Equicer, est désormais en ligne sur notre site internet. Il présente une version économique synthétique des activités de la filière équine sur deux ans, 2019 et 2020. L’Equistats intégre cette année encore, les écuries de pension. Vous pouvez le consulter sur le site Equicer en cliquant ici.
Une nouveauté cette année, une zone sur chaque page a été ajoutée. Les professionnels de la filière équine peuvent alors intégrer leurs chiffres. Ainsi, ils disposent de la possibilité de se comparer à la moyenne des groupes observés dans l’observatoire économique Equicer.
Contexte économique pour les activités équines
La Covid 19 a fortement marquée l’année 2020. Cette dernière restera dans les mémoires de tous les acteurs de la filière équine avec :
hippodromes fermés,
concours stoppés,
centres équestres à l’arrêt,
amateurs de chevaux écartés des leçons d’équitation.
Cette dernière année a eu de quoi faire douter l’avenir de ces professions liées aux chevaux.
Un an après, en 2021 le nombre de licenciés semble repartir à la hausse selon les chiffres de la FFE. Les aides de l’État mises en place au cours de l’année 2020 ont aussi contribué à relancer les activités. Elles ont permis le maintenient de l’équilibres financiers des entreprises notamment pour les centres équestres. Même si peu d’entre elles a eu recours à des prêts garantis de l’État.
Le monde des courses a subi deux mois d’interruption au printemps de l’année 2020. Par conséquent, des pertes de gains de courses importantes ont été enregistrées pour les entraîneurs.
L’éloignement des terrains de concours et des pistes, pendant le début de la pandémie, a donc été difficile pour tous les chefs d’entreprises.
Les perspectives pour les activités équines
L’année 2021 permet à l’élite des courses de retrouver son niveau d’avant la crise Covid, espérons que les signes positifs de reprise des différents marchés se confirment, prix des foals, poulains et chevaux en augmentation, permettant ainsi à nos professionnels de reprendre des couleurs. Vous pouvez retrouver l’intervention de Brice Maillard sur le marché des ventes de chevaux de décembre 2021.
Observatoire économique des activités équines – 2021
Notre observatoire 2021 présente une version économique synthétique des activités de la filière équine sur deux ans, 2019 et 2020. Il intégre cette année encore les écuries de pension. Nous avons ajouté pour cette édition une zone sur chaque page. Cette zone permet alors aux professionnels d’intégrer leurs chiffres. Ainsi ils peuvent se comparer à la moyenne des groupes observés.
Introduction
L’année 2020 est fortement marquée par la Covid 19. Elle restera dans les mémoires de tous les acteurs de la filière, hippodromes fermés, concours stoppés, centres équestres à l’arrêt et amateurs de chevaux écartés des leçons d’équitation. De quoi faire douter sur l’avenir de ces professions. Un an après, en 2021 le nombre de licenciés semble repartir à la hausse selon les chiffres de la FFE. Les aides de l’État mises en place au cours de l’année 2020 ont aussi contribué à relancer les activités, et à maintenir les équilibres financiers des entreprises notamment pour les centres équestres. Même si peu d’entre elles ont eu recours à des prêts garantis de l’État.
Le monde des courses a alors subi deux mois d’interruption au printemps de l’année 2020. Cette interruption a engendré des pertes de gains de courses importants pour les entraîneurs. L’éloignement des terrains de concours et des pistes pendant le début de la pandémie a été difficile pour tous les chefs d’entreprises. Les outils digitaux ont néanmoins permis de maintenir des liens entre les différents acteurs de la filière ainsi que des contacts entre vendeurs et acheteurs potentiels.
L’année 2021 permet toutefois à l’élite des courses de retrouver son niveau d’avant la crise Covid. Nous espérons que les signes positifs de reprise des différents marchés se confirment. Les prix des foals, poulains et chevaux en augmentation, permettent ainsi à nos professionnels de reprendre des couleurs.
L’échantillon global des dossiers centres équestres est composé de 242 dossiers. Dont les moyens de production sont stables entre les deux années observées.
Les produits sont en baisse de 6 000 €, malgré une petite augmentation des pensions de 1 300 €. Les pensions représentent 28 % du total des produits. Les charges opérationnelles sont stables entre les deux années. Les achats d’aliments et litière représentant 12 300 € et les frais vétérinaires 4 000 €.
Les charges externes sont en baisse de 2 700 €, dont 1 000 € sur les postes énergie et carburant. Les aides sont venues baisser les coûts de main d’oeuvre pour 8 400 €. Et elles ont contribué à l’amélioration de l’EBE entre les deux exercices. L’EBE sur produit a donc augmenté de 6 points. Il a ainsi permis de rembourser les annuités et les prélèvements privés. Même si ces derniers sont inférieurs au SMIC annuel.
Centres équestres avec un ETP < 1
Avec un peu plus de 16 hectares et 0,96 ETP les moyens de production n’ont pas changé entre 2020 et 2019. Les produits sont descendus en dessous de la barre des 60 000 €. La baisse est constatée sur les produits de leçons d’équitation alors que les pensions sont restées stables. Les charges opérationnelles sont stables. Les charges externes sont en baisse de 800 €. Concernant les charges de structures, elles ont bénéficié d’une aide de 4 300 € de plus, ce qui a permis de maintenir l’EBE au même niveau.
Les résultats des entreprises sont déficitaires. Les annuités ont été couvertes par l’EBE mais les chefs d’entreprises ont dû apporter des fonds extérieurs. Ce qui a permis de maintenir les capitaux propres et de baisser un peu le taux d’endettement.
Centres équestres avec un ETP de 1 à 3
Cette échantillon de la catégorie centres équestres est le plus important avec 127 dossiers. Dont la surface exploitée a augmenté en moyenne de 2 hectares. Les produits d’activités sont en baisse de 7 300 €, dont 3 000 € sur les leçons d’équitation. Les pensions représentent 27 % des produits.
Les charges opérationnelles sont stables, les charges externes en baisse de 2 300 €. Les aides supplémentaires liées à la crise sanitaire 2020 ont permis d’améliorer l’EBE de 4 500 €. L’EBE sur produit a donc augmenté de 6 points entre les deux exercices.
Les capitaux propres sont en légère augmentation. Les annuités en baisse de 1 000 € et le taux annuités sur EBE est également en baisse (9 %). Les prélèvements privés ont été divisés par deux passant de 15 100 à 8 300 €.
Centres équestres avec un ETP > 3
32 dossiers composent cet échantillon de centres équestres. Il s’agit du seul groupe dont les moyens de production ont un peu bougé. Il y a une légère augmentation de la main d’oeuvre et une baisse de la surface exploitée. Le total des produits a augmenté pour la moyenne du groupe et baissé pour le quartile supérieur. La hausse des pensions est significative avec plus de 14 000 €. Alors que les leçons d’équitation ont baissé de 16 000 €.
Les charges opérationnelles ont augmenté de 2 000 €, les charges externes ont baissé de 9 000 €. Quant aux charges de structures, elles ont bénéficié des aides de 7 400 € en moyenne en plus, par rapport à l’année précédente. L’excédent brut d’exploitation a augmenté de 23 000 €. Cette augmentation a permis le remboursement des annuités, une augmentation des prélèvements privés, mais aussi une augmentation des capitaux propres.
Observatoire économique des éleveurs de galopeurs
Cet échantillon est composé de 84 dossiers dont les moyens de production sont stables entre les deux années. Les dossiers encaissent une baisse des produits de 9 000 €. Malgré une augmentation des pensions de 9 500 € et une baisse des gains de courses de 7 000 €. Les charges opérationnelles sont en augmentation. Les postes achats d’aliments et litière ont alors le plus varié entre les deux années.
Les charges externes ont baissé et c’est sur le poste entretien des bâtiments que la baisse est la plus forte. Les postes salaires, rémunérations des associés et charges sociales ont baissé grâce à une augmentation des aides.
L’EBE est en diminution de 4 200 €. Il représente 24 % sur le total des produits au lieu de 27 % l’année précédente. Nous constatons une baisse du prix des chevaux immobilisés vendus. L’EBE permet donc de faire face aux annuités et laisse de la place pour les prélèvements. Le taux d’endettement se stabilise à 70 %.
Observatoire économique des éleveurs de chevaux de sport
Les moyens de production n’ont pas changé entre les deux exercices comptables pour cet échantillon composé de 177 dossiers. Il n’y a pas de grande variation non plus sur les produits. Seules les plusvalues sur les ventes de chevaux ont augmenté de 4 400 €.
Les charges opérationnelles sont en légère augmentation de 1 100 €. Les charges externes sont légèrement en baisse. Ce qui laisse une valeur ajoutée négative, comme sur l’exercice précédent, y compris pour le quartile supérieur.
L’excédent brut s’est amélioré de presque 900 €. Même s’il reste négatif, il ne permet alors de couvrir ni les annuités ni les prélèvements privés des professionnels. Les capitaux propres ont baissé de 4 000 € pour atteindre 94 000 €. Alors que pour le quartile supérieur, ils sont restés stables.
Observatoire économique des éleveurs de trotteurs
Pour cet échantillon composé de 102 dossiers, les ETP salariés diminuent de 0,60 entre les deux années et de 2,70 pour le quartile supérieur. Le total des produits a encaissé une baisse de 15 000 €. Dont 10 000 € sont constatés sur les gains de courses.
Les charges opérationnelles ont baissé de 5 000 € au global, baisse étant constatée notamment sur les frais d’élevage. Les charges externes ont elles aussi baissé de 3 300 €, avec une baisse sur les postes énergie et entretien bâtiment. Quant aux charges de main d’oeuvre salariales et associés, elles sont restées stables. L’EBE enregistre une baisse de 1 800 € seulement, alors que le quartile supérieur enregistre une hausse.
L’excédent brut d’exploitation a permis de faire face aux annuités ainsi qu’aux prélèvements privés. Ces dernier ont augmenté entre les deux années de 20 000 €. Le taux d’endettement est en augmentation de 3 points.
Observatoire économique des entraîneurs publics de galop
60 dossiers composent cet échantillon stable au niveau des moyens de production, avec 8,20 ETP dont 7,10 salariés. Les produits sont en baisse de 41 000 €. Cette baisse est de 29 000 € sur les gains de courses et le reste sur les autres produits d’activité. Les charges opérationnelles sont en baisse de 10 000 €. Les charges externes baissent de 22 000 €. Des diminutions sont enregistrées sur l’entretien des bâtiments et les postes énergie et fournitures diverses.
Le coût de la masse salariale a diminué de 26 300 € entre les deux années. Même si les ETP salariés n’ont pas changé entre les deux exercices, car les aides perçues sont intégrées aux postes salaires et charges sociales. L’EBE est quant à lui en augmentation de 15 600 €. Il représente 13 % seulement du total des produits, il permet ainsi de couvrir les annuités et les prélèvements privés. Le taux d’endettement a augmenté de 5 points pour atteindre 128 %.
Observatoire économique des entraîneurs de trot
Avec des moyens de production quasi identiques entre les deux années, ce groupe composé de 139 dossiers. Les entraîneurs de trot réalisent 230 800 € de produits au lieu de 266 000 € pour l’année précédente. Il y a une baisse des gains de courses de 25 000 € entre les deux années. Toutefois, les pensions sont stables.
Les charges opérationnelles sont en baisse de 6 000 € et tous les postes ont bougé. Les charges externes enregistrent 15 000 € de baisse dont 3 000 € sur les postes énergies. En ce qui concernent les charges de salaires et charges sociales, elles sont en baisse de 10 000 €.
L’EBE est en baisse de 6 400 €. Il ne permet donc pas d’assurer les annuités de plus de 30 000 €, et les prélèvements privés de 21 000 €. Le taux d’endettement a alors augmenté de 5 points entre les deux exercices.
Observatoire économique des écuries de pensions
78 dossiers composent ce groupe, observé seulement depuis 3 années. Les moyens de production sont identiques avec une trentaine de chevaux en pension. Les produits sont en légère hausse avec 1 850 € de produits en plus. Les charges opérationnelles sont en augmentation de 3 000 €, et les charges externes sont stables. Avec à peine un mi-temps au niveau des ETP salariés, les charges salariales influent peu sur le résultat.
L’excédent brut a augmenté de 2 000 €, et le résultat d’exploitation est déficitaire et cela sur les deux années. L’EBE sur produit ne représente que 13 % du total des produits. Il permet d’assurer le remboursement des annuités mais ne permet pas d’assurer des prélèvements privés pour le chef d’entreprise. Les capitaux propres sont en baisse.
Nouvel observatoire économique des activités professionnelles de la filière équine
Le nouvel observatoire économique des activités équines est disponible. Cet observatoire est réalisé avec les données comptables 2019 et 2020. Afin d’assurer une fiabilité des données, l’échantillon utilisé est constant. Cet observatoire permet alors d’étudier les activités : centre équestre, écurie de pension, élevage (sport et courses) et entraînement (trot et galop). Vous pouvez faire une demande pour l’obtenir via notre formulaire.
L’année 2020 a été marquée fortement par la Covid 19. Elle restera dans les mémoires de tous les acteurs de la filière équine : hippodromes fermés, concours stoppés, centres équestres à l’arrêt et amateurs de chevaux écartés des leçons d’équitation, de quoi faire douter sur l’avenir de ces professions du cheval.
Un an après, en 2021, le nombre de licenciés semble repartir à la hausse selon les chiffres de la Fédération Française d’Equitation (FFE). Les aides de l’État, mises en place au cours de l’année 2020, ont aussi contribué à relancer les activités. Elles ont aidé à maintenir les équilibres financiers des entreprises, notamment pour les centres équestres. Même si peu d’entre eux ont eu recours à des prêts garantis de l’État.
Le monde des courses a subi deux mois d’interruption au printemps de l’année 2020. Ces interruptions ont engendré des pertes de gains de courses importants pour les entraîneurs.
L’éloignement des terrains de concours et des pistes pendant le début de la pandémie a été difficile pour tous les chefs d’entreprises de la filière équine.
Les outils digitaux ont néanmoins permis de maintenir des liens entre les différents acteurs de la filière équine. Les contacts entre vendeurs et acheteurs potentiels ont donc perduré.
L’année 2021 permet à l’élite des courses de retrouver son niveau d’avant la crise Covid. Espérons que les signes positifs de reprise des différents marchés se confirment : prix des foals, poulains et chevaux en augmentation. Cette augmentation permet ainsi à nos professionnels de reprendre des couleurs.
Observatoire économique de la filière équine proposé par Equicer
Dans le cadre du projet Equi’UP, porté par le Conseil des Chevaux de Normandie et soutenu par le FNADT (Fonds National d’Aménagement et de Développement des Territoires), une étude économique des entreprises équines normandes des impacts de la l’épidémie de COVID a vu le jour.
Présentation d’Equi’Up
Le projet Equi’Up est né à l’issue de la crise COVID. Son objectif est :
de tirer tous les enseignements de cette année 2020
d’aider les entreprises de la filière équine normande à garder la maîtrise sur tous ses enjeux.
Parmi les enjeux, il y a l’enjeu économique. Afin de répondre à cette problématique et à d’autres, une plateforme d’auto-diagnostic a vu le jour. Equicer est partenaire de ce projet.
L’étude économique de l’impact du COVID sur les entreprises équines normandes
Equicer a participé à cette étude afin de tirer les enseignement de la crise COVID. Pour se faire, nous avons analysé les trajectoires suivies par les acteurs de la filière équine en 2020. La variété des acteurs dans leur modèle économique ne permet pas d’appréhender la filière dans son ensemble mais exige de la décomposer en ses segments principaux. Dans cette étude vous trouverez donc l’analyse de l’impact de la crise COVID par ces groupes de famille :
écurie de pension,
centres équestres,
entraîneurs de trot et de galop,
éleveurs de trot, de galop et de sport.
Pour la présentation des résultats, il a été choisi de suivre le plan des Soldes Intermédiaires de Gestion. Ces soldes se calculent ainsi : aux produits sont retirés les charges opérationnelles, les charges externes et enfin la masse salariale afin d’arriver au résultat de l’année.
La présentation de ces résultats a eu lieu lors du colloque annuel du conseil des chevaux de Normandie. Vous pouvez retrouver la vidéo sur notre site internet. Vous trouverez ci dessous la présentation des résultats sous format PDF.
La trajectoire des entreprises équines normandes présentée par Equicer
Equicer a présenté la trajectoire des entreprises équines normandes lors du colloque technique du conseil des chevaux de Normandie, du 26 octobre 2021. Ce colloque traite le thème des professionnels de la filière équine face à la crise sanitaire : enseignements COVID, perspectives et résilience des modèles. Les résultats de l’étude sur les entreprises de la filière équine normande face à la crise sanitaire sont présentés. La trajectoire des entreprises équines de Normandie est donc évoquée.
Notre conseillère Equicer, Emilie YVART, présente l’étude réalisée pour les besoins de la plateforme Equi’UP. L’étude traite des trajectoires économiques des entreprises de la filière équine normande pendant la crise COVID.
Cette étude quantitative est menée sur différents segments de la filière équine :
centre équestres,
écuries de pension,
éleveurs de chevaux de sport, de trotteurs, de galopeurs
entraîneurs de trot et galop.
En complément, nous avons réalisé une étude qualitative sur le ressenti des professionnels à la crise COVID. Notre objectif est donc de savoir comment les professionnels ont vécu la crise et l’après crise sanitaire.
L’étude quantitative porte sur un exercice comptable plein de 12 mois. Nous comparons les années 2018 et 2019 avec l’année 2020. Cette comparaison se fait sur une année pleine, incluant ainsi la potentielle reprise de certaines activités.
Des impacts variables sur les produits des entreprises équines normandes
Dans un premier temps, nous avons étudié l’impact sur les produits avec les soldes intermédiaires de gestion. Les résultats sont différenciés pour chacun des segments.
Activité professionnelle d’écurie de pension
Au niveau des écuries de pension, l’observation qui a été faite c’est que les pensions ont été en augmentation sur l’échantillon pour plus de 10 % des sondés. Le volume des cours est globalement stable.
Le volume des produits lié aux pensions a augmenté car il fallait que les chevaux soient sortie pendant le confinement. Pour certains professionnels, les pensions de base se sont transformées en pension travail, afin que les chevaux continuent à être entretenue au minimum. Ceci pour les pensions qui concernent des chevaux de sport ou de loisir.
Sur la partie des produits liés aux cours, soit ils ont été rattrapé à la sortie du confinement, soit ils ont été transformé en travail pendant que le propriétaire ne pouvait pas venir s’occuper de son cheval.
Parmi les gérants d’écurie de pension qui ont des chevaux en propriété voire en valorisation, la partie vente de chevaux est globalement en baisse. L’arrêt des concours a notamment impacté la valorisation des chevaux.
Activité professionnelle de centre équestre
En ce qui concerne les centres équestres, il y a une baisse des produits de pensions. Cette baisse des pensions est principalement lié à la mise au vert des chevaux pendant cette période. En effet, les propriétaires de loisirs ont préféré les mettre au champs dans la mesure du possible.
La partie liée à l’enseignement s’est maintenue au globale sur l’année complète. Il y a eu un rattrapage des cours pendant l’été, grâce à un travail formidable des équipes enseignantes sur les clubs. Sur certaines structures, il y a eu la mise en place d’avoirs.
Il y a eu une très forte activité cet été dans les centres équestres.
Les chiffres des inscription de la rentrée 2020 sur la fédération française d’équitation (FFE) montre une augmentation de plus de 17 %. La rentrée 2020 a été très bonne pour les centres équestres.
Activité professionnelle d’éleveur de sport
Chez les éleveurs de chevaux de sport il y a une légère augmentation de 5 % sur les pensions. Il s’agit d’un maintient des pensions, sans activité particulières.
Par contre, au niveau de la vente des chevaux, il y a une hausse des produits. D’un point de vue de la comptabilité, il y a une hausse des plus-values. Sur les plus-values réalisées sur la vente des chevaux nous sommes passées de 16 000 € à 22 000€. Les éleveurs de chevaux de sport ont donc mieux vendu les chevaux (plus cher) mais aussi plus.
Activité professionnelle d’entraîneur de trot
Le produit des entraîneurs de trot a chuté de 15 %. Cette chute est multifactorielle :
Baisse des gains en course liée à l’arrêt des courses pendant 2 mois
Baisse des ventes de saillies
Le produit lié à l’activité de pension chez les entraîneurs de trot s’est maintenu. Toutefois, il faut relativiser ce maintien chez l’entraîneurs de trot. Si nous faisons un ratio très grossier, chez un entraineur de trot, 80 % de son effectif est à sa charge et donc totalement dépendant des gains de course. Seul 20 % de l’effectif est en pension. Les propriétaires ont joué le jeu et n’ont pas forcément mis leurs chevaux au vert pendant l’arrêt des courses.
Activité professionnelle d’éleveur de trot
Au niveau des éleveurs de la filière trot, il y a une légère baisse de 5 %. Cette baisse est minimisée. En effet, ils ont compensé en augmentant la part de chevaux vendus. Cette augmentation des ventes de trotteurs a été nécessaire pour compenser la diminution des gains de course.
Les protocoles sanitaires pour les saillies ont aussi impacté la vente des saillies chez les éleveurs étalonniers.
Activité professionnelle d’entraîneur de galop
Les entraîneurs de galop sont les professionnels qui ont le plus souffert de la crise. Pour ces professionnels, le produit a chuté de 35 %. Il y a eu une baisse des gains de courses, liée à l’arrêt des réunions de courses. La diminution du produit est aussi liée à la baisse des produits de pensions. Car les propriétaires ont mis leur chevaux au repos et les effectifs n’ont pas forcément été renouvelés.
Activité professionnelle d’éleveur de galop
Pour les éleveurs de galop le produit a été globalement assez stable. Une légère augmentation des pensions compensée par la baisse des gains de course.
NB : pour les échantillons entraîneurs et éleveurs de galop, l’échantillon est faible. Notre volonté est d’avoir un échantillon constant pour pouvoir comparer deux années pleines. C’est à dire : pas de changement de structure sociétaire, pas de changement de date de clôture, pas de nouveau installé… Le nombre de structure pris en compte est donc faible. Il faudra donc peaufiner par la suite les résultats pour cette filière du galop.
Un effort soutenu à la maîtrise des charges par les professionnels de la filière équine
Sur les charges opérationnelles des entreprises équines
Une charge opérationnelle c’est tout ce qui est litières, aliments, frais d’élevage, de courses, de transport…
L’étude des charges opérationnelles montre trois tendances :
Augmentation des charges opérationnelles
Les écuries de pension ont augmenté leur poste de charge de 10 %. Il n’y a pas vraiment de poste identifié. Par contre, il y a un effet de l’augmentation des prix de la paille, du foin… Car les chevaux en pension n’ont pas forcémentété mis en totalité à l’herbe, car pas forcément possible.
Baisse des charges opérationnelles
Pour les centres équestres, entraineurs de trot, éleveurs de trot et entraîneurs de galop, nous constatons une baisse des charges opérationnelles de 10 %.
La mise à l’herbe des chevaux a été faite lorsque c’était possible et rapidement. Les chevaux ont été rendus à leur propriétaire ou bien vendus également.
Stabilité des charges opérationnelles
Pour les éleveurs de sport et de galop, le poste des charges opérationnelles a été maîtrisé, malgré l’augmentations des frais liée aux saillies, du protocole mis en place.
Sur les charges externes des entreprises équines
Une charge externe correspond aux énergies, entretiens, assurances, impôts et taxes…
L’étude des charges externe montre également trois tendances :
Augmentation des charges externes
Les écuries de pension subissent une augmentation de 10 % des charges externes. Le seul poste qui a réellement augmenté est celui de l’entretien des bâtiments.
Lors des premières semaines du confinement, les équipes Equicer ont eu les professionnels du cheval qu’ils suivent sur leurs secteurs. Ces professionnels étaient dans un état de stress et de doute complet, comme tout le monde. Puis lorsque les ouvertures ont été annoncées, lors des appels aux mêmes personnes pour prendre des nouvelles, les retours étaient très positifs. Les gérants ont réussi à prendre du temps pour entretenir les infrastructures.
Baisse des charges externes
Les centres équestres, entraîneurs de trot, éleveurs de sport et entraîneurs de galop connaissent une baisse des charges externes. Il n’y a pas de poste clairement identifié. Mais l’un des plus gros poste de charge externe est le transport. Ce dernier pour apporter les chevaux aux courses et en concours. Lorsqu’il y a 2 mois de concours et de courses en moins, ce poste est fortement impacté. Il y a aussi un fort effort de gestion pour pouvoir réduire les charges, comme il y avait un doute sur les produits à rentrer
Stabilité des charges externes
Les éleveurs de trotteurs et de galopeurs, comme pour les charges opérationnelles, ils ont réussi à maintenir leurs charges externes à l’identique.
Sur la masse salariale des entreprises équines
En ce qui concerne la masse salariale, elle a été maintenue dans les écuries de propriétaires et chez les éleveurs de chevaux (toutes disciplines confondues). Ce qui est logique, car il a été possible d’occuper les salariés pendant cette période. Par exemple, sortir les chevaux pour les propriétaires ne pouvant venir dans les écuries de pension.
Par contre, une baisse de la masse salariale a été enregistrée dans les centres équestres et les entraîneurs (galop et trot). Ces activités ont pu bénéficier de la mise en place du chômage partiel pendant cette période proposée par le gouvernement.
Par exemple, dans les centres équestres les moniteurs et monitrices avaient moins de travail. La récupération de congés a également pu être faite pendant cette période là également. Et au niveau des courses, comme les déplacements et les entraînement étaient moins nombreux, les garçons de cours ou de voyage ont été mis en repos.
Ce qui est a noté, c’est tous ont été d’accord pour dire qu’il y a eu une augmentation du travail. Mais c’est le gérant qui a absorbé cette augmentation de charge de travail.
Des résultats d’exercice contrastés entre les activités de la filière équine normande
Au niveau des résultats d’exercice, on est tout en bas du compte de résultat. Nous nous posons la questions de savoir si les centres équestres et les écuries de pension sont les gagnants de cette crise.
Le sport et loisirs
Le résultat des écuries de pension est en hausse, il passe d’un résultat nul à un résultat positif de 4 000 €. Principalement du à l’augmentation des pensions.
Au niveau de centres équestres de notre échantillon, nous avons un résultat en hausse de 5 000 € à 18 000 €. L’effort a été très important sur les charges. Les rattrapages ont été fait en totalité de sorte à ne pas impacter le chiffre d’affaire. Nous avons également dans notre échantillon, l’augmentation du nombre de pratiquant à la rentrée de 2020, impliquant l’ajout de nouvelles heures de cours et l’achat de nouveaux poneys ou chevaux pour l’instruction. Le cheval étant un sport de pleine air, notre activité a attiré de nombreux pratiquants de loisirs.
Pour les éleveurs de chevaux de sport, malgré un résultat négatif, le passe de – 21 000 € à – 12 000 €. Ces éleveurs s’en sont malgré tout mieux sortie. Cette amélioration est avant tout lié à l’augmentation de la vente des chevaux. Sur l’échantillon étudié, 21 chevaux supplémentaires ont été vendus par rapport à la moyenne 2018/2019.
Les courses
Les professionnels trotteurs ont-ils été épargnés ? Les entraineurs ont subis les conséquences de l’arrêt des courses et donc des baisses de gains de course allant avec. Mais finalement ils ont également très bien gérer leurs charges. La baisse des produits est équilibrée par la baisse des charges. Donc, le résultat est équivalent entre les deux années observés. Pour les éleveurs, la baisse des gains a été équilibré par l’augmentation de la vente de chevaux.
Enfin, les secteurs un peu plus perdant sur cette crise sanitaire, ont été les entraîneurs et éleveurs de galop. Malgré notre faible échantillon, il faudra rester vigilant sur ce secteur d’activité.
Des aides diversement sollicitées par les gérants des entreprises
Nous avons fait un focus sur l’utilisation des aides.
Fonds de Solidarité – Prêt Garantie par l’Etat
Pour rappel, sur 2020, les tous premiers mois, les structures équestres avaient accès au Fonds de Solidarité. Ce dernier est au maximum de 1 500 €. A partir de novembre 2020, le plafond est placé au maximum de 10 000 €. La demande était éligible en cas de baisse de chiffre d’affaire. Une bonne année 2019 pouvait permettre de pouvoir toucher les aides en 2020, ce qui a permis de sauver et aider un certains nombres de structures. Sur notre échantillon, tous les secteurs ont fait la demande du Fonds de solidarité.
Pour le Prêt garantie par l’état, c’est une aide à hauteur de 25 % maximum du chiffre d’affaire. Sur notre échantillon il n’y a eu que quelque demandes de faites.
Autres aides
Au niveau des aides, la plus parts des exploitants ont pu bénéficier d’une réduction forfaitaire MSA, qui a été mise en place en 2020. Elle a été renouvelée en 2021. Cette réduction forfaitaire était de 2 400 € sur les cotisations des exploitants. Cette aide apparait clairement sur les chiffres de cotisation sociales des différents bilan comptable des exploitants l’ayant demandé.
Les aides IFCE pour les centres équestre étaient ciblés pour les chevaux de clubs. Elle était de 120 € par équidés de club. La limite était à 30 chevaux. 100 % des centres équestres de notre échantillon a demandé cette aide.
Le Calvados et la Manche ont proposé des aides départementales. Les exploitations de ces département en ont profité.
Et puis le chômage partiel, bien que peu visible dans notre étude, a été demandé. Cette aide a bien fonctionné pour gérer le premier confinement. Toutefois, elle n’a pas forcément été sollicité par la suite.
Les ressentis des professionnels de la filière équine normande
Pendant l’enquête qualitative menée en complément des chiffres, le ressenti des professionnels est recueilli.
Le ressenti globale, le premier confinement a été un gros moment de doute et de stress. Les professionnels doutaient de savoir s’ils allaient pouvoir réussir à passer la crise au niveau de la gestion :
des équidés
du personnel
des clients
de la trésorerie
Crise en partie du à l’arrêt des courses et des concours ainsi qu’à l’incertitude du temps des confinements.
Réseau d’experts
Lors de l’étude qualitative nous avons demandés aux professionnels vers qui ils s’étaient tournés pendant la crise. Les centres équestres et les écuries de pension citent principalement la FFE, la banque, l’IFCE, les amis et le comptable. Pour les autres segments se sont tournés vers personne ou bien la société mère ou les comptables.
Une période de doute qui se prolonge
Cette cirse remet-elle en cause votre envie de vivre de la filière équin ?
La réponse est globalement non, sauf pour les entraineurs de trot. Un entraîneur de trot sur deux se remet en question sur le fait de continuer ou non son activité. Les professionnels trotteurs les plus performants se posent la question de continuer. Les jeunes installés en trot ne sont pas inquiets.
Sur le secteur de la Manche, par exemple, un adhérent dans le monde du Trot a arrêté son activité pour se tourner vers l’immobilier. Le gérant a changé totalement de filière.
Quel est votre état d’esprit actuel sur votre activité économique ?
Les entraîneurs de trot sont optimiste à 1/3 des sondés. Mais, ils doutent de l’effet des baisses des allocations.
Les gérants de structures équestres sont en général plus optimiste grâce à la rentré 2020 qui a été bénéfique. La plus part sont sortie de la crise sans trop de difficultée.
Sur le secteur de la vente des chevaux de sport et loisirs, nous observons une certaines dynamique. La recherche de génétique est importante. Les prix sont donc en corrélation avec cette génétique. Plus la génétique est là, plus les prix grimpent. De plus, le marché des amateurs est en cours de développement. Certains éleveurs n’ont pas assez de chevaux pour répondre à la demande.
Quel regard portez-vous sur la filière économique à trois mois ?
Les structures équestres sont finalement plutôt indécis sur leur situation économique à 3 mois. Car la rentrée 2020 a été très bonne. Mais ils se demandent si ils seront capable de fidéliser la clientèle et cavaliers. A nous professionnels de les aider.
En conclusion, nous pouvons dire que les professionnels de la filière équine a été très réactifs face à cette crise inédite pour tout le monde. Ils se sont adaptés très facilement. Si c’était à refaire, ils disent vouloir mettre les chevaux à l’herbe plus rapidement.
Pendant la crise, les projet ont été arrêté. Mais l’activité reprend. Il y a une exposition de projet d’installation, de reprise de structure ou de vente de structure pour un nouveau projet. Equicer est sollicité sur ce type d’accompagnement.
En 2021, les structures continuent de bien fonctionner. Toutefois, la crise a accélérer les réflexions sur les modes d’hébergement des chevaux. Il y a un développement des études d’écuries actives, boxes-terrasse par les structure. Cette réflexion est menée dans l’objectif de sortir les chevaux plus facilement.
Emilie Yvart, conseillère Equicer lors de son intervention pendant le colloque annuel du Conseil des Chevaux de Normandie sur la trajectoire des entreprises équines normandes
Pour cette édition, nous avons réussi à collecter un plus grand nombre de dossiers à fin de proposer une analyse plus complète, et ceci dans plusieurs activités professionnelles retenues pour ce nouvel observatoire économique qui reprend les exercices comptables 2017 et 2018. Nos données confirment avec cette nouvelle publication, que l’activité « centres équestres » est toujours tendue, puisque l’excédent brut d’exploitation sur le total des produits ne représente que 22 %, et, que seuls les centres équestres dont les ETP sont supérieurs à trois, retirent de leur activité des prélèvements privés à hauteur de 1 000 € par mois en moyenne. Les éleveurs et les éleveuses de chevaux de sport qui sont retenus dans ce groupe sont en activité principale « élevage » et sont toujours à la peine pour réaliser un résultat positif puisque l’EBE sur produit ne représente que 4 % du total des produits. Même si les prix moyens des chevaux achetés en France sont en hausse, seul le quartile supérieur tire un peu son épingle du jeu. Les éleveurs et les éleveuses de galopeurs s’en sortent plutôt bien par rapport à l’ensemble des activités équines, et les ventes aux enchères de galopeurs ont connu une année favorable en 2018 pour les foals. Et même si le taux d’endettement augmente de 7 points, les annuités sont assurées et il reste du disponible pour les prélèvements des chefs et cheffes d’entreprises.
Centres équestres – échantillon total :
215 dossiers ont été retenus pour le groupe des centres équestres avec des produits de 139 000 €, stables par rapport à l’année passée. Ces produits sont composés de 94 560 € de licences, leçons d’équitation, enseignement et stages, mais aussi d’un peu plus de 36 000 € de pensions, soit 26,50 % du total des produits. Le centre équestre moyen présente un modèle type à 2,20 ETP avec un.e salarié.e sur l’entreprise, et un peu plus de 17 hectares en moyenne. L’excédent brut d’exploitation (EBE) est en légère augmentation de 1 700 € entre les deux années, suite à une baisse des autres charges opérationnelles. L’excédent brut sur produit est stable depuis plus de quatre années avec un taux à 22 % pour la dernière année observée, et ne permet pas aux chefs d’entreprises d’avoir un revenu équivalent au moins à un SMIC annuel, seulement 5 400 € de prélèvements privés. On constate une baisse des capitaux propres et donc une augmentation du taux d’endettement (+ 5 points).
Centres équestres – ETP < 1 :
Pour cet échantillon de centres équestres avec un ETP inférieur à 1, représentant des activités souvent partagées avec un complément de revenu trouvé à l’extérieur de l’entreprise, on constate que les produits sont en hausse de 13 000 € entre les deux années, alors même que les pensions ont baissé de 5 000 €. Malgré une augmentation des charges de structures, l’excédent brut d’exploitation (EBE) est aussi en augmentation de plus de 5 000 € entre les deux exercices. Ces chiffres viennent illustrer la stabilité des capitaux propres entre les deux exercices, assurant une très légère baisse du taux d’endettement de 1 point et permettant de rembourser les annuités et d’assurer un peu de prélèvements privés pour les gérants.
Centres équestres – ETP de 1 à 3 :
Pour les centres équestres avec deux ETP au total et 16 hectares de surface, ce groupe enregistre des produits de 118 000 € (en légère baisse), composés de pensions pour 37 400 €. La stabilisation des charges opérationnelles à 29 000 € permet de faire passer l’EBE au dessus de la barre des 30 000 €, ce qui permet d’enregistrer une hausse de l’EBE sur produit de 4 points. Le résultat de l’exercice a plus que doublé entre les deux années. Ce résultat qui est en augmentation permet de laisser de laisser une part de revenu correct pour les chefs d’entreprises. Il est à noter que les capitaux propres ont baissé de 16 000 € entre les deux années.
Centres équestres – ETP > 3 :
Pour les centres équestres présentant un ETP supérieur à 3, les produits de leçons d’équitation sont de 188 000 € (41 000 € par ETP) auxquels s’ajoutent 66 000 € de pensions. Le quartile supérieur enregistre 443 000 € de produits au total, soit 151 000 € de plus que la moyenne du groupe. Les charges opérationnelles sont figées à 61 000 € alors que les autres charges sont en augmentation de 13 000 €. Nous constatons une baisse de l’EBE de 7 500 € pour la moyenne du groupe et par une augmentation de 11 384 € pour le quartile supérieur. L’EBE de l’exercice permet de faire face aux annuités et aux prélèvements privés, seul groupe pour l’activité centres équestres à enregistrer des prélèvements de 12 000 € pour l’année.
Élevages galopeurs :
Les éleveurs et éleveuses de galop disposent d’une surface moyenne de 50 ha. Notre échantillon montre une hausse des produits principalement due à une amélioration de la commercialisation des chevaux soit + 3,6 %. La conjoncture nationale annonce des chiffres en léger recul ce que ne rencontrent pas nos professionnels observés pour cet observatoire. L’ensemble des charges reste bien maîtrisé quelque soit leur nature (opérationnelles et externes) ce qui améliore sensiblement l’EBE (+ 28 %). On note une atténuation entre l’EBE et le résultat d’exercice, celui-ci est consommé par une augmentation des amortissements. Le niveau d’amortissement est en augmentation significative de 22 %. Nous constatons une capitalisation importante au niveau des immobilisations avec une augmentation du taux endettement de 7 points soit un taux de 64 %. Les prélèvements privés restent stables. Il est remarqué une constante avec l’enjeu d’une bonne commercialisation des chevaux sur la rentabilité des entreprises pour les élevages de galopeurs.
Élevages chevaux de sport :
Le groupe est composé de 159 dossiers spécialisés en élevage de chevaux de sport dont les produits s’élèvent à 58 500 € soit 47 200 € par ETP. Ces élevages de chevaux de sport exploitent en moyenne une vingtaine d’hectares en employant 0,20 ETP. Les produits sont composés de 13 000 € de pensions et de 17 000 € de ventes de chevaux, pour trois chevaux vendus en moyenne. Le total des charges est en augmentation, ce qui porte l’excédent brut d’exploitation à 2 200 € soit une augmentation par rapport à l’année N-1 de 2 300 €. C’est la première fois depuis 3 ans que l’EBE est positif. Seul le quartile supérieur tire son épingle du jeu avec un EBE qui permet de rembourser les annuités.
Élevages trotteurs :
Le modèle de l’entreprise des élevages de trot reste basé sur un.e chef.fe d’exploitation aidé.e d’un emploi salarié à 70 %. L’ensemble des produits restent stable à l’exception des ventes de trotteurs. La quote part des gains de courses et des primes éleveurs est évaluée à 1/3 des produits. Les charges externes sont en hausse de 7 % sur un an. Le ratio EBE/produit conserve un niveau élevé avec 35 %. Il est le taux le plus élevé de l’ensemble des professions présentées dans cet observatoire des activités de la filière équine. Le quartile supérieur frôle les 40 %. La hausse de l’EBE a été consommée pour moitié par l’augmentation des annuités et des prélèvements privés. La santé financière des entreprises ne s’améliore pas, le taux d’endettement est en hausse de 4 points.
Écuries pour l’entraînement publics de galop :
Notre échantillon moyen pour les écuries d’entrainement publics de galop est constitué d’une main d’oeuvre salariée de 8 personnes et d’un chef ou d’une cheffe d’entreprise. La globalité des produits est en hausse 3,4 %. Ils sont constatés dans le niveau de facturation des pensions et les ventes de chevaux. Coté charges, elles augmentent qu’elles soient opérationnelles (+ 4,5 %) ou externes (+ 9,8 %). La main d’oeuvre salariée représente jusqu’à 45 % des charges de l’entreprise. Le niveau d’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) progresse sur l’ensemble de l’échantillon de 5 % et, à contrario le quartile supérieur décroit significativement de 13 %. La santé financière reste le maillon faible avec un taux d’endettement de 132 % en augmentation par rapport à 2017. Les capitaux propres ont fortement diminué soit de moitié en comparaison sur les deux années. Le montant des retraits privés est en hausse. Au final, on peut remarquer que les structure d’entraînement de galop du quartile supérieur ont traversé une conjoncture moins favorable que l’ensemble de l’échantillon.
Écuries d’entraînement trot :
Pour cet échantillon d’écuries d’entraînement de trotteurs, ce sont quelques 155 entraîneurs et entraîneuses de chevaux trotteurs qui sont observés. Ces entreprises restent de petites tailles. Nous retrouvons un.e chef.fe d’entreprise aidé.e d’une personne salariée et demie. Le total des produits s’établit à 292 000 €. Ce chiffre n’a quasiment pas évolué d’une période à l’autre. Les gains de courses et les primes représentent 54 % du total des produits. Pour ce qui est du montant des pensions, elles augmentent de 27 %. Coté charges, le poste « salaires » est le premier poste de dépenses, mais ne représente que 23 % de l’ensemble des charges. Le budget alimentation arrive en second rang soit 10 %. Le ratio EBE/produit moyen atteint 26 % et varie très peu d’un observatoire à l’autre. L’endettement global est en augmentation entre les deux années
Voici le dernier observatoire économique produit par EQUICER en collaboration avec l’Atelier des études et références économiques de Cerfrance Normandie Maine. Nous avons décidé de maintenir pour cette nouvelle édition la base des travaux engagés depuis plusieurs années avec les activités professionnelles les plus fréquemment rencontrées sur le terrain, en découpant les activités des centres équestres en trois lots, permettant ainsi d’approcher les activités économiques liées au territoire, comme par exemple les centres équestres en zone rurale ou de montagne (ETP < à 1), ou les centres équestres plus « urbains »(ETP>3). Nous constatons, que de nombreux centres équestres cherchent à s’adapter, se réorienter et donc s’ouvrir à d’autres activités, en proposant des offres plus personnalisées, à une clientèle toujours en quête de «sensations» nouvelles, cours d’équitation western par exemple, permettant ainsi de fidéliser leurs clients, mais aussi de se différencier des autres structures concurrentes. Les élevages de chevaux de sport sont à la peine, avec des revenus qui ne permettent pas de rembourser les annuités et de faire vivre les professionnels, notamment lorsque l’on regarde, comme c’est le cas cette année, des éleveurs et éleveuses très spécialisés qui n’ont pas ou peu d’activité autre que celle de l’élevage. La sélection des structure d’élevage de chevaux de sport est « rude », et les tensions financières se font sentir. Ces activités d’élevage de chevaux de sport sont beaucoup plus résistantes lorsqu’elles sont mixées avec des activités complémentaires, étalonnage, pensions, céréales, production laitière, etc. Les écurie d’entraînement de galopeurs et de trotteurs, confirment en 2017 des situations économiques qui permettent de rembourser les annuités et d’assurer les prélèvements des chefs d’entreprises à un moment où les modèles économiques sont en train de changer, que des baisses d’allocations sont annoncées, ainsi que des augmentations des coûts de revient. Il faudra regarder de plus près les facteurs clés de réussite de ces professionnels et professionnelles à fin de les aider à rester en piste.
Centres équestres – échantillon total :
Le groupe des centres équestres maintient, entre les deux années observées, le montant de ses produits par équivalent temps plein à hauteur de 58 090 €. Les charges opérationnelles restent à 24 % du montant des produits sur les deux années observées. Le quartile supérieur valorise ses produits à 74 000 € par ETP soit une augmentation de 4 000 € entre 2016 et 2017. On constate que 32 % des produits sont liés à l’activité pension en augmentation de 5 % entre N et N-1. Les achats d’aliments représentent 34 % des charges opérationnelles avec 10 700 € et les frais vétérinaires 12 %. La valeur ajoutée est stable, l’EBE par ETP est supérieur de 6 000 € entre le quartile supérieur et le groupe moyen. Les capitaux propres ont baissé et le taux d’endettement reste stable à 56 % avec une augmentation des dettes à court terme.
Centres équestres – ETP < 1 :
Les centres équestres dont l’effectif en ETP est inférieur à 1, enregistrent une baisse des produits de 2 000 € dont une baisse des pensions de 5 % sur le total des produits. Cette baisse des produits, ajoutée à l’augmentation des charges opérationnelles, dégrade l’EBE moyen du groupe de 5 000 €. Le résultat qui était bénéficiaire en 2016 devient de fait déficitaire. Les frais vétérinaires sont plus élevés de 2 % par rapport au groupe moyen. Les annuités représentent 68 % de l’EBE et laissent peu de place pour les prélèvements privés du chef ou de la cheffe d’entreprise et à l’autofinancement, même si le taux d’endettement est en baisse de 5 %. Le résultat est déficitaire en 2017.
Centres équestres – ETP de 1 à 3 :
Avec un échantillon de 82 dossiers ce groupe, de centres équestres avec un ETP de 1 à 3, enregistre un montant de produits de 114 000 € stable sur deux ans. Les charges opérationnelles représentent 26 % des produits avec une baisse sur le poste aliments de 5 % entre les deux années et une augmentation des frais d’élevage de 3 %. La valeur ajoutée est stable entre les deux exercices ainsi que l’EBE qui se stabilise à hauteur de 25 000 €. Les annuités d’un peu plus de 13 000 € représentent 53 % de l’EBE. Il reste un peu plus de 12 000 € pour assurer les prélèvements privés du chef ou de la cheffe d’entreprise. Les capitaux propres sont en forte baisse entre les deux exercices.
Centres équestres – ETP > 3 :
Le groupe de centres équestre avec un ETP supérieur à 3 travaille sur 17 hectares de SAU et 3,3 ETP salariés. Cette catégorie réalise 276 000 € de produits, dont 100 000 € de pensions (36 % du total des produits). Le poste charges opérationnelles est en baisse malgré une augmentation du poste aliments de 8 % qui représente à lui seul 44 % de ces mêmes charges. Les charges externes quant à elles sont stables et l’EBE est en augmentation de 5 000 €, il représente 22 % du total des produits (soit + de 2 % entre les deux années). Le ratio annuités sur EBE est en baisse de 16 %. Les chefs et cheffes d’entreprises ont eu recours à des apports extérieurs puisque les prélèvements privés ne sont que de 4 000 €. Les capitaux propres ont augmenté de 12 000 €.
Élevages de galopeurs :
Les produits sont en baisse pour les élevages de galop de 4 000 € entre 2016 et 2017, les pensions représentant 34 % et les gains de courses 17 %. Les produits ont augmenté de 8,2 % entre les deux années et les charges opérationnelles seulement de 1 %. Les charges externes quant à elles sont stables. Pour les charges opérationnelles, la répartition se fait comme suit : les frais d’aliments sont de 19 %, les frais vétérinaires de 12 % et les frais d’élevage de 11 %. Les charges externes augmentent notamment sur le poste entretien des bâtiments mais restent stables comparées au total des produits. L’excédent brut d’exploitation est en diminution de 30 000 €. Il permet de couvrir les annuités. Les capitaux propres ont fortement diminués car les éleveurs et éleveuses de galopeurs ont réalisé des prélèvements privés en moyenne de 107 000 € sur l’exercice.
Élevages de chevaux de sport :
Le groupe observé pour les élevages de chevaux de sport est composé de 122 dossiers spécialisés en élevage qui réalisent en moyenne 59 800 € de produits composés à 33 % de chevaux vendus et de 26 % de pensions. Les charges opérationnelles représentent 54 % des produits et elles sont en augmentation de 2 %. On constate une diminution du nombre de chevaux en stock et une augmentation des chevaux immobilisés et pris en pension. Même si la marge brute augmente, cela ne suffit pas à enregistrer un excédent brut d’exploitation positif pour l’année 2017, il est déficitaire en moyenne de 1 200 €. Les éleveurs et éleveuses de chevaux de sport se sont endettés à moyen terme avec une augmentation des dettes de 12 500 € entre les deux exercices. Leurs endettements augmentent car ils et elles ne disposent pas de réserves et gèrent la baisse des rentrées en prenant du retard dans leurs règlements fournisseurs. Les prélèvements privés ont diminués de 6 000 € et les annuités ont augmenté de 5 000 €. Les capitaux propres sont en baisse de 17 000 €.
Élevages de trotteurs :
Le groupe d’élevages de trotteurs est installé sur un peu plus de 60 hectares et dispose de 22 chevaux en propriété et 14 chevaux en pension. On retrouve une baisse du nombre de chevaux vendus entre les deux années soit 3 chevaux en moins mais avec un prix moyen de vente plus fort puisque le prix moyen est de 45 700 € au lieu de 30 200 €, pour un montant total des produits de 268 000 €, composé de 26 % de pensions et de 25 % de gains de courses. Les charges opérationnelles sont en augmentation de plus de 14 000 € avec un montant des frais d’élevage qui augmente fortement puisque ce poste a doublé. L’excédent brut est en augmentation de 10 000 € et permet de faire face aux annuités de 23 000 €, annuités en baisse de 4 500 €. Les dettes à court et moyen terme sont en augmentation et les capitaux propres en baisse entre les deux années. Le taux d’endettement prend deux points de plus pour atteindre 48 %.
Centres d’entraînement publics de galop :
Avec 23 chevaux en pension et seulement 4 chevaux en propriété, ce groupe d’écuries d’entraînement publics de galop réalise un montant de produits de 689 000 €, composé de pensions (66 %), gains de courses (15 %). Le quartile supérieur réalise 1 765 000 € de produits et le ratio produits sur ETP est plus fort pour le quartile supérieur. Les charges opérationnelles représentent 29 % du total des produits, avec 29 % d’achats d’aliments et 19 % de frais vétérinaires. Les charges externes sont stables à hauteur de 17 % des produits, et la valeur ajoutée est en augmentation de 14 000 €. L’EBE est en augmentation de 20 000 € et permet de faire face aux annuités de 21 000 € sur le dernier exercice observé. La situation nette a baissé d’un peu moins que 10 000 €. Le taux d’endettement est en augmentation de 2 %.
Centres d’entraînement de trot :
120 dossiers composent ce groupe pour les centres d’entraînements de trot, qui réalise en moyenne plus de 292 000 € de produits, composés de 69 000 € de pensions et de 152 000 € de gains de courses. Le quartile supérieur enregistre 704 000 € de produits. Les charges opérationnelles sont stables au global avec 94 000 €, même si les frais d’élevage augmentent de 6 %. Pour les charges externes, les postes entretien du matériel et entretien du bâtiment ont baissé en pourcentage par rapport au total. L’EBE est en baisse de 10 000 €, il représente 29 700 par ETP. Les structures d’entraînement de trot peuvent rembourser leurs annuités de 34 700 € et assurer leurs prélèvements privés même si ces derniers sont très faibles, les professionnels et professionnelles ont assuré leurs prélèvements grâce à des apports extérieurs. Le taux d’endettement reste stable à 66 %.
Avec 66 départements franchisés en 2017, le réseau EQUICER élargit ses bases de collectes. Cela permet ainsi de réaliser un observatoire sur des groupes de dossiers plus importants. Cependant il reste un travail de méthodologie à poursuivre pour traiter les comptabilités non exploitées. Nous pourrons à l’avenir présenter d’autres segments d’activités non utilisés aujourd’hui qui devraient permettre à nos professionnels et professionnelles de se comparer et d’en tirer le meilleur profit pour améliorer la gestion de leurs entreprises.
Tous les groupes analysés pour les centres équestres voient leur excédent brut se stabiliser ou augmenter. Cependant les petits centres équestres souffrent et dégagent des résultats négatifs. Même si le ratio EBE sur produits augmente entre les deux années pour les élevages de chevaux de sport, il reste faible. Les éleveurs et éleveuses font face à leurs annuités mais les résultats dégagés sont déficitaires.
Les élevages de galopeurs réalisent une augmentation de leurs produits. Les prélèvements privés baissent largement permettant ainsi d’améliorer les fonds propres des structures analysées.
Les élevages de trotteurs réalisent une bonne année 2016 avec une augmentation des produits et des résultats qui permet de stabiliser les capitaux propres.
Nous travaillons pour la prochaine édition, qui sera la dixième, à l’élaboration de prix de revient qui permettront pour les activités étudiées d’apporter un éclairage plus fin sur les actions à mettre en place au niveau des structures.
Nous vous souhaitons une bonne lecture et notre réseau de conseillers et conseillères restent à votre disposition pour des explications complémentaires ou interventions (assemblées générales, écoles, …) si nécessaire.
Lexique : ETP : Équivalent Temps Plein SAU : Surface Agricole Utile EBE : Excédent Brut d’Exploitation
Centres équestres – échantillon total :
Les centres équestres disposent de deux ETP et d’un peu moins de 20 hectares pour réaliser un montant de produits en augmentation entre les deux années. Ce dernier atteint 111 000 €, soit 55 000 € par ETP. Les produits d’enseignement et de leçons d’équitation représentent 58 % des produits. Le reste est composé de 27 % de pensions* soit 5 points de moins entre les deux années (*) : Valeur collectée auprès de 42 % des dossiers uniquement.
Concernant les charges opérationnelles, 40 % sont des achats d’aliments, 30 % des frais vétérinaires et 15 % des charges externes sont des locations pour le foncier et les structures. La valeur ajoutée est stable pour 45 600 €. L’excédent brut d’exploitation augmente de 1 700 € entre les deux exercices, soit 24 % des produits. Il permet de faire face aux annuités et aux prélèvements privés. Le taux d’endettement est stable à 61 %.
Centres équestres – ETP < 1 :
L’échantillon des centres équestres dont les ETP sont inférieurs à 1 est composé de 70 dossiers. Ce sont des petites structures avec un peu moins de douze chevaux en pension. Elles ont souvent une autre activité en parallèle et emploient très peu de main d’oeuvre. Les produits ont augmenté de 1 200 € entre 2015 et 2016 alors que le quartile supérieur a vu ses produits augmenter de 5 000 €. L’enseignement ainsi que les leçons d’équitation représentent 59 % des produits, soit une baisse de 4 points entre les deux années. Les pensions, données récupérées auprès de 30 % des dossiers, sont de 18 826 € et les subventions de 4 000 € en moyenne par entreprise. L’excédent brut d’exploitation (EBE) permet d’assurer les annuités d’emprunts mais pas les prélèvements privés. Il est à noter que les annuités sur EBE représentaient 43 % en 2015 et qu’elles représentent 72 % en 2016. Le résultat de l’exercice est quant à lui déficitaire.
Centres équestres – ETP de 1 à 3 :
Cet échantillon de centre équestre est composé de 110 dossiers disposant de 2 ETP en moyenne et d’une surface de 17 hectares. Les produits par ETP ont augmenté de 2 000 € entre les deux années analysées avec 27 % de pensions (43 % des dossiers concernés), 54 % de produits d’enseignement et de leçons d’équitation ainsi que des produits divers dont 7 % d’aides PAC. Le poste le plus élevé des charges opérationnelles est de 44 % pour les frais vétérinaires. Les locations du foncier ainsi que l’entretien du matériel représentent chacun 14 % de ces charges. Les charges de main d’oeuvre ont baissé de 2 % pour atteindre 20 % du montant des produits. L’EBE est en augmentation ainsi que les prélèvements privés qui s’élèvent à 8 000 € pour 2016.
Centres équestres – ETP > 3 :
22 hectares sont exploités par ce groupe de centres équestres ayant un ETP supérieur à 3. Ce groupe de centres équestres réalisent 245 000 € de produits dont 62 % de leçons d’équitation et 26 % de pensions, données traitées pour 44 % des dossiers. Le ratio produit sur ETP est un peu en dessous de la moyenne des centres équestres (groupe centres équestres total) avec 52 000 €. L’EBE sur produit est de 26 % avec un peu plus de 63 000 €. Le quartile supérieur réalise quant à lui un EBE de 100 000 € et un résultat d’exploitation de 33 000 € contre 24 000 € pour la moyenne du groupe. Le taux d’endettement a augmenté entre 2015 et 2016 pour atteindre 67 % au lieu de 64 % en 2015. L’EBE couvre les annuités ainsi que les prélèvements privés de 38 000 € en moyenne, sans marge de sécurité pour l’autofinancement.
Élevages galopeurs :
Les élevages de galopeurs réalisent une forte augmentation de leurs produits avec 27 000 € de plus dont 49 % proviennent des pensions facturées (pour 76 % des dossiers dont la donnée a été collectée) et des gains de courses pour 20 %. Dans cet échantillon d’élevage de galopeurs, 75 % des élevages pour lesquels nous avons le montant des ventes de chevaux réalisent 109 000 € de ventes pour un prix moyen de 8 000 € par cheval vendu. En moyenne, 13,5 chevaux sont vendus par l’entreprise. Le prix moyen des ventes est en augmentation de 2 000 € entre les deux exercices.
Pour les charges opérationnelles, 22 % sont des achats d’aliments, 13 % de frais vétérinaires, et, pour les charges externes, 13 % d’entretien de matériel et un poste entretien des bâtiments de 11 %. L’excédent brut est en augmentation de 11 000 €. Les annuités ont augmenté également de 5 000 €, en rapport avec la réalisation de nouveaux emprunts. Les dettes à court terme certes importantes, sont restées stables. Le taux d’endettement a baissé de 2 points pour atteindre 44 % en 2016. Même si l’EBE augmente, les prélèvements privés baissent largement de 12 000 € permettant ainsi d’améliorer les fonds propres des structures analysées.
Élevages chevaux de sport :
Les produits augmentent de plus de 8 000 € entre les deux exercices pour atteindre un peu plus de 103 000 € pour la moyenne du groupe d’élevage de chevaux de sport. 42 % des produits sont composés de pensions pour 67 % des dossiers pour lesquels les pensions ont été comptabilisées. Les ventes de chevaux sont présentes dans 41 % des dossiers pour un prix moyen par cheval de 11 900 € hors taxes soit une augmentation du prix moyen par cheval commercialisé de 4 900 € entre les deux années. L’écart est important avec le quartile supérieur qui réalise 160 000 € de produits en plus. Les achats d’aliments représentent 28 % et les frais vétérinaires 14 %. Le poste entretien de matériel est un peu plus élevé que pour les centres équestres puisqu’il est de 17 %. Même si le ratio EBE sur produits augmente entre les deux années en passant de 16 à 26 %, il reste faible. Les élevages font face à leurs annuités de 17 000 € en moyenne avec l’augmentation de l’EBE mais les résultats dégagés sont déficitaires. Seul le quartile supérieur de 2016 réalise un résultat d’exploitation positif.
Élevages trotteurs :
Composé d’une centaine de dossiers, le groupe des élevages de trotteurs exploite 60 hectares avec deux équivalents temps plein dont une personne salariée à 2/3 temps. Le quartile supérieur voit sa surface exploitée réduite de 16 hectares. Ces éleveurs et éleveuses détiennent 31 chevaux en propriété et prennent 12 chevaux en pension. Les produits sont en augmentation de 9 000 € entre 2015 et 2016. Les pensions entre les deux exercices sont en augmentation de 16 700 €. Les gains de courses représentent 80 000 € soit 33 % des produits. Les produits de ventes de chevaux immobilisés s’élèvent à 39 559 € pour les dossiers ayant cette donnée renseignée, soit 81 % des dossiers. Ces mêmes dossiers enregistrent une vente de 10,5 chevaux à un prix moyen de 3 736 €. Les frais vétérinaires sont de 13 % du total des charges opérationnelles et les achats d’aliments de 23 %.
Le groupe d’élevage de trotteurs conserve l’augmentation des produits au niveau de l’EBE qui passe de 75 000 à 84 000 €. Les annuités de 29 700 € (35 % / EBE) sont en augmentation de 4 500 € en rapport avec l’augmentation des dettes à moyen et long terme et aux nouveaux emprunts contractés.
Activité d’entraînement publics de galop :
Cet échantillon d’activité d’entraînement publics de galop, situées en Normandie, Mayenne-Sarthe et région Parisienne, enregistre une diminution des produits de 7,14 % entre 2015 et 2016. Le quartile supérieur d’entraînement de galop voit son produit baisser de 154 000 €. Le ratio produit sur ETP est en baisse de 5 000 € entre les deux années. La valeur ajoutée est en baisse de 40 000 €. Le résultat d’exploitation est également en baisse de plus de 24 000 €. L’excédent brut a diminué de 26 600 € entre 2015 et 2016. Les produits sont composés de gains de courses pour 17 %, de pensions facturées pour 58 %. Les gains de courses ont diminué de 28 000 € et les pensions facturées de 13 250 €. Le total des charges a diminué de 35 000 €. Les charges opérationnelles sont légèrement en baisse de 6 000 €. Les frais vétérinaires représentent 22 % du total des charges. Le total du bilan est de 225 322 € soit une augmentation de 3 000 € par rapport à 2015. Le poste créances a augmenté de 11 000 €. Les comptes de dettes ainsi que les comptes financiers au passif ont augmenté de 47 700 €. Les annuités sont de 21 500 € (passage de l’EBE de 17 % à 27 %) alors que les entraîneurs et entraîneuses ont baissé leurs prélèvements privés de 16 000 €. Le taux d’endettement du groupe est passé de 122 % à 136 % soit 6 points de plus entre les deux années.
Activité d’entraînement trot :
Avec un groupe composé de 140 dossiers, les activités d’entraînement de trot utilisent une surface de 23,5 hectares et disposent de 2,77 ETP au total dont 1,62 personnes salariées en moyenne. Les charges liées à la main d’oeuvre représentent 22 % du total des produits pour 24 000 € pour 2016. Les produits de 2016, soit 296 000 € au total, sont en augmentation de 8 000 €. Les produits sont composés de 22 % de pensions et 60 % de gains de courses. La valeur ajoutée se stabilise à 136 000 €. Les deux postes d’entretien, matériel et bâtiment, représentent 26 % des charges opérationnelles et les achats d’aliments 30 % avec les frais de litières. L’échantillon maintient son EBE à 80 000 € permettant ainsi le remboursement des annuités de 33 600 € et d’assurer les prélèvements privés à hauteur de 16 000 € (en diminution de 9 000 € entre les deux années). Les capitaux propres ont augmenté de 9 000 € et le taux d’endettement est à 57 %.
La rentabilité de l’entreprise doit être prise en compte pour éviter les mauvaises surprises !
L’édition 2016 est une année charnière pour l’observatoire économique des activités équines avec un traitement plus détaillé des données au niveau des produits et des charges opérationnelles. Nous prenons en compte pour EQUISTATS uniquement les dossiers classés « professionnels » avec un minimum de produits supérieurs à 50 000 € par entreprise ainsi que des critères de nombre de chevaux présents. Ils viennent affirmer les éléments statistiques. Ce qui nous permet d’exclure les dossiers « passion-plaisir » et ou « activité secondaire ».
Les années se suivent et se ressemblent avec les centres équestres (ETP supérieurs à 3) qui enregistrent une baisse de leurs produits très forte sur le quartile supérieur. Les leçons d’équitation sont touchées par la baisse mais également les pensions facturées. En lien avec la baisse des produits, nous constatons une baisse de la main d’oeuvre employée. Les élevages de chevaux de sport accusent une baisse des ventes de chevaux. Ces derniers ont chuté de 8 % avec une diminution des produits de 7000 €. Nous constatons également une baisse des pensions facturées.
Concernant les élevages de trotteurs, les charges sont stables. Cette stabilité permet de constater une augmentation de l’EBE qui couvre les annuités, assure les prélèvements privés et laisse une place pour de l’autofinancement. L’excédent brut d’exploitation augmente pour les éleveurs de galopeurs. Il permet de faire face aux annuités. Le taux d’endettement est stable avec 38 %. La situation de trésorerie à court terme s’est améliorée.
Nous espérons que cette huitième édition, disponible en version papier et numérique, apporte un éclairage économique aux professionnels et professionnelles de la filière mais aussi aux porteurs et porteuses de projets. Cela permet ainsi de se rendre compte qu’au delà de la passion, la rentabilité de l’entreprise doit être prise en compte pour éviter les mauvaises surprises.
Merci à tous les collaborateurs et collaboratrices du réseau EQUICER qui ont participé à cette nouvelle édition.
LEXIQUE : ETP : Équivalent Temps Plein – SAU : Surface Agricole Utile – EBE : Excédent Brut d’Exploitation
Centres équestres – échantillon total :
Le groupe des centres équestres, dont l’analyse porte sur 200 dossiers, utilise une surface d’un peu plus de 17 hectares en faisant travailler une quinzaine de chevaux et avec 8 chevaux en pension. Même si l’activité « leçons d’équitation » représente la plus grande part du chiffre d’affaires des centres équestres, les pensions représentent 28 % du total des produits. Ce dernier semble figé à 120 000 €. Le quartile supérieur accuse une baisse de 3 000 € de ses produits par rapport à n-1. Les dirigeants et dirigeantes de centres équestres gèrent au mieux les charges afin de maintenir l’excédent brut d’exploitation à 30 000 €. Cela permet de rembourser les annuités (13 000 €) et d’assurer des prélèvements privés pour 5 600 €. Même si la situation de trésorerie est tendue, le taux d’endettement reste à 56 %.
Centres équestres – ETP < 1 :
Avec 60 000 € de produits les centres équestres ayant un ETP inférieur à 1 enregistrent une augmentation des produits de 2 000 €, augmentation liée aux leçons d’équitation sur une surface d’un peu plus de 10 hectares. Les charges externes sont en légère augmentation ainsi que les frais de main d’oeuvre alors que les autres postes de charges sont maîtrisés. Même si l’excédent brut d’exploitation permet de rembourser les annuités, il ne permet pas d’assurer un revenu pour les dirigeants et dirigeantes qui doivent compléter avec des revenus extérieurs, travail du conjoint et activité annexe pour assurer leurs prélèvements privés. Ce groupe dispose d’une meilleure situation de trésorerie que le groupe principal « Centres équestres », même si le taux d’endettement est plus élevé (61 %) pour la moyenne du groupe et 69 % pour le quartile supérieur.
Centres équestres – ETP 1 à 3 :
Installés sur à peine 18 hectares, ce groupe de centres équestres avec un ETP compris entre 1 et 3, représente 115 dossiers, enregistre 114 000 € de produits. La différence des produits par ETP est importante entre la moyenne du groupe et le quartile supérieur puisque les 25 meilleurs réalisent 25 000 € de produits supplémentaires. L’augmentation des pensions reçues permet de relever l’excédent brut des entreprises qui accusent par ailleurs une baisse des leçons d’équitation facturées. Avec une gestion plus serrée des charges engagées, le résultat d’exploitation est multiplié par deux entre 2014 et 2015 même si il reste à un niveau très faible de 6 600 €. Les situations de trésorerie sont tendues : augmentation des prêts et des encours bancaires. Le taux d’endettement est à surveiller car il augmente de 2 points.
Centres équestres – ETP > 3 :
Souvent installés en périphérie urbaine, les centres équestres dont les ETP sont en moyenne de 4,7 enregistrent une baisse de leurs produits très forte sur le quartile supérieur (28 000 €) d’une part avec les leçons d’équitation, mais également sur les pensions facturées. En lien avec la baisse des produits, nous constatons une baisse de la main d’oeuvre employée et donc des charges liées à ce poste. Cela permet de limiter le manque de rentabilité et de maintenir un produit par ETP à un peu plus de 58 000 €. Les charges sont stables poste par poste. Cette stabilité permet le maintien de l’excédent brut à un peu moins de 68 000 €, le remboursement des annuités (stables entre les deux exercices) et l’augmentation des prélèvements privés. La trésorerie s’est dégradée. Le taux d’endettement a augmenté de 2 points.
Élevages galopeurs :
Le groupe des élevages de galop, installé sur un peu moins de 50 hectares, enregistre entre les deux années une augmentation de 50 000 € des produits. Les ventes de chevaux représentent à elles seules un tiers des produits avec une moyenne de 13 000 € pour les chevaux en stock commercialisés (hors chevaux immobilisés). Le quartile supérieur réalise en moyenne une augmentation de ses produits de 140 000 € entre les deux années. Les charges sont stables même si les frais vétérinaires et les frais d’élevage augmentent légèrement. L’excédent brut augmente de 36 000 €. Il permet de faire face aux annuités de 24 500 € et ainsi assurer des prélèvements privés pour les éleveurs et éleveuse de galop de 34 000 €. Le taux d’endettement est stable avec 38 %. La situation de trésorerie à court terme s’est améliorée de 20 000 €. Les créances, ajoutées aux disponibilités bancaires, permettent de faire face aux dettes à court terme.
Élevages chevaux de sport :
Pour cet échantillon de 100 dossiers d’élevages de chevaux de sport qui exploitent à peine une trentaine d’hectares et qui emploient très peu de main d’oeuvre, les produits sont figés à hauteur de 74 000 €. Ils sont en baisse pour le quartile supérieur. Les ventes de chevaux ont chuté de 8 % pour une diminution en produits de 7 000 €. Nous constatons également une baisse des pensions facturées de 5 000 € en moyenne. L’EBE sur produit est très faible puisqu’il reste bloqué à 12 % du total des produits et ne couvre pas les annuités engagées. Nous enregistrons également une augmentation des emprunts ainsi que des encours bancaires. Les capitaux propres diminuent entre 2014 et 2015. Même si les charges semblent maîtrisées, les élevages de chevaux de sport subissent de plein fouet un marché tendu et une valorisation en dessous des coûts de production des chevaux élevés. Les éleveurs et éleveuses de chevaux de sport vont puiser dans leurs réserves pour assurer leurs besoins privés et bloquer le taux d’endettement à 40 %.
Élevages trotteurs :
Les élevages de trotteurs disposent plutôt de chevaux immobilisés (poulinières, étalons…) soit plus de 80 % des chevaux en propriété sur les élevages. Les produits sont en augmentation de 7 000 € entre les deux années. Ils sont composés de 22 % de ventes de saillies, 22 % également de ventes de chevaux, soit 11 500 € en moyenne par cheval vendu toutes catégories confondues et 29 % des produits sont tirés de pensions facturées. Il est à noter que le prix moyen enregistré en 2015 sur les trotteurs vendus aux enchères est de 10 400 €. L’EBE sur produits est stabilisé à 31 %. Nous constatons pour ce groupe d’élevage de trotteurs, contrairement à la moyenne nationale, une augmentation du prix moyen des chevaux commercialisés. Les ventes de productions végétales liées à cette activité ne représentent que 12 % des produits. Les charges sont stables. Cela permet de constater une augmentation de l’EBE qui couvre les annuités, assure les prélèvements privés et laisse une place pour de l’autofinancement. La trésorerie s’améliore. Les capitaux propres augmentent pour ce groupe ainsi que pour le quartile supérieur.
Activités d’entraînement publics de galop :
Avec 9 personnes salariées en moyenne, les activités d’entraînement de galop prennent en pension un peu plus de 23 chevaux pour réaliser un chiffre d’affaires stabilisé à 775 000 € contre 1 810 000 € pour le quartile supérieur. 45 % des produits sont des pensions d’entraînement, 23 % de gains de courses et 13 % pour le pourcentage entraîneur. Les produits par ETP représentent un peu moins de 77 000 € pour le groupe retenu pour cet observatoire. La marge globale est stable entre les deux exercices. L’excédent brut a augmenté de 10 000 € entre 2014 et 2015. Les charges opérationnelles sont stables entre les deux exercices avec 32 % de charges « achats d’aliments » et 26 % de frais d’élevage. Les frais vétérinaires représentent 19 % des charges opérationnelles. Les charges de main d’oeuvre représentent un total de 300 000 €, poste stable sur les deux années. Même si l’excédent brut peut sembler important en euros, il ne représente que 14 % des produits. 27 % de l’EBE servent au remboursement des annuités. Les activités d’entraînement de galop ont une mauvaise situation financière avec un taux d’endettement qui augmente de 5 points pour arriver à 117 %.
Activités d’entraînement trot :
140 dossiers retenus pour cette analyse économique des activités d’entraînement de trot réalisent 283 000 € de produits : une exploitation de 24 hectares, une personne salariée et demie, un peu moins de 8 chevaux pris en pension et 6 chevaux en propriété. Le quartile supérieur réalise cependant 34 000 € de produits par ETP de plus que la moyenne du groupe. Il est à noter que 55 % des produits sont des gains de courses. L’excédent brut augmente peu entre les deux années. Il dépasse à peine les 83 000 €. L’EBE sur produit est de 29 % pour la moyenne du groupe et seulement de trois points de plus (32 %) pour le quartile supérieur. Les charges opérationnelles et les charges de main d’oeuvre n’ont pas varié entre les deux années. Seules les charges externes ont augmenté par rapport aux produits. Les activités d’entraînement de trot remboursent en moyenne 29 000 € d’annuités. Elles peuvent assurer leurs prélèvements privés. Les taux d’endettement sont stables pour les deux groupes étudiés.
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