Observatoire économique des activités équines – 2012
Un groupe en constante évolution !
Il est toujours difficile d’établir un observatoire économique pour les filières équines, mais nous essayons depuis plus de 4 années maintenant, de maintenir nos travaux avec un nombre de dossiers toujours en constante évolution qui approche les 350 dossiers retenus pour réaliser cette nouvelle étude et cela pour
six activités équines professionnelles différentes.
Certains départements de notre réseau, fort de plus de 50 départements, participent plus que d’autres, à l’élaboration et à la préparation des données, avec une forte représentation des activités liées aux courses dans les départements de la région Parisienne, Pays de Loire et de la Normandie. Nous avons d’ailleurs réalisé
en octobre 2012 un observatoire très complet sur les entraîneurs de galop à la demande du Conseil économique de France Galop.
Nous souhaitons pour les années à venir développer ces observatoires plus précis et plus pointus sur les activités des centres équestres et celles des entraîneurs de trotteurs pour obtenir des prix de revient par jour et par cheval, et ainsi aider les professionnel.le.s de la filière dans la gestion de leurs activités.
L E X I Q U E :
ETP : Équivalent Temps Plein
SAU : Surface Agricole Utile
EBE : Excédent Brut d’Exploitation
Centres équestres :
Le groupe centres équestres enregistre un produit global en augmentation par rapport à l’année antérieure et le quartile supérieur obtient un produit par équivalent temps plein de plus de 68 000 €. Les pensions représentent 29 % du total des produits pour atteindre un peu plus de 34 000 €. Les charges opérationnelles sont stables par rapport au produit avec des frais vétérinaires qui restent à 12 % et des frais d’élevage à 17 %. La valeur ajoutée est encore cette année en augmentation et dépasse les 59 000 €. L’excédent brut d’exploitation est de 36 700 € soit un EBE sur produit de 28 %. Les annuités sont à
5 500 € en moyenne sur les 2 années concernées par ETP pour un taux d’endettement qui monte de 3 points pour atteindre les 60 %.
Élevage de galopeurs :
Un groupe d’élevage de galopeurs pratiquement identique en nombre de dossiers traités depuis le démarrage de notre observatoire avec une trentaine de dossiers retenus, dont le montant des produits reste autour des 300 000 € en moyenne et des montants de pensions compris dans les produits qui dépassent les 144 000 €. Les charges opérationnelles qui représentent 39 % des produits sont en augmentation par rapport à l’année précédente de 20 000 € en moyenne et sont composées à 28 % de frais d’élevage, 22 % de pensions extérieures, 14 % de frais vétérinaires et 12 % de frais de saillies. L’excédent brut d’exploitation dépasse les 78 000 € pour le groupe et 100 000 € pour le quartile supérieur. Le résultat de l’exercice est de 29 000 € en moyenne et l’EBE représente 26 % du total des produits. Le taux d’endettement est stable entre les 2 années soit 42 %.
Élevages de chevaux de sport :
Installés sur une surface moyenne de 40 hectares, les élevages de chevaux de sports retenus pour l’observatoire, soit plus de 45 dossiers, réalisent un produit de plus de 176 000 € soit 83 000 € par ETP. Les pensions facturées représentent à elles seules 62 % du total des produits. Il est à noter que le quartile supérieur réalise en moyenne un peu plus de 314 000 €. Les charges opérationnelles sont stabilisées à hauteur de 35 % du total des produits avec 12 % de frais vétérinaires, 21 % de frais d’élevage, 10 % de frais de saillies et 10 % de frais de pensions extérieurs. L’EBE sur produit est en légère augmentation par rapport à l’année passée et atteint 31 %. Le résultat de l’exercice dépasse les 15 000 € pour le groupe et il est supérieur à 71 000 € pour le quartile supérieur. Le taux d’endettement est stable depuis 3 ans et reste à 42 % avec un montant d’annuités
de 22 100 € par dossier.
Élevages de trotteurs :
L’échantillon d’élevage de trotteurs analysé cette année a doublé en nombre depuis la création de notre observatoire en 2009 pour atteindre une soixantaine de dossiers qui utilisent un peu plus de 60 hectares de terre et réalisent des produits pour 217 000 €. Les pensions facturées qui représentent 55 % des produits dépassent aujourd’hui les 105 000 €. Les structures retenues dans l’étude sont celles ne dépassant pas en chiffre d’affaires la barre des 400 000 €. L’EBE dépasse les 76 000 € soit 65 000 € par Équivalent Temps Plein (ETP). Les résultats d’exercices sont les plus élevés des activités équines analysées dans notre observatoire et atteignent les 33 000 €. Concernant les charges opérationnelles 4 postes occupent à peu près le même niveau par rapport aux produits (entre 12 et 15 %) dont les frais de vétérinaires de 14 % pour 9 305 €. Le taux d’endettement reste en dessous des 40 % cette année.
Centre entraînements de galop :
Les centres d’entraînement de galop sont les plus « gros » employeurs de l’observatoire avec 6 personnes salariées embauchées en moyenne par entreprise. Les produits par ETP représentent 74 000 € pour l’échantillon total. Le quartile supérieur embauche quant à lui 17 personnes pour un produit total de plus de 1 337 000 €. Les pensions facturées représentent 59 % des produits et les ventes de chevaux 7 % pour 37 295 €.
Les gains de courses dépassent la barre des 150 000 €. Les charges opérationnelles enregistrent une augmentation entre les deux années pour atteindre 43 % du total des charges pour un montant de 29 000 € par ETP. Les situations se sont légèrement dégradées vis à vis des engagements à court terme. La situation nette des entreprises s’est dégradée entre les deux dernières années avec des capitaux propres négatifs de plus de 24 000 € en moyenne pour un taux d’endettement qui passe à 129 %.
Centres entraînement de trot :
Voici un groupe qui a fortement « bougé » en nombre de dossiers retenus pour l’étude puisqu’il a triplé depuis 2009 pour atteindre environ 90 dossiers de centres d’entraînement de trot toujours répartis pour la majorité dans les régions de l’ouest de la France. Les produits restent cette année encore au delà de la barre des 200 000 € (39 % de pensions), avec le quartile supérieur qui enregistre une somme de plus de 366 000 € de produits. L’excédent brut d’exploitation est en baisse par rapport à l’année passée avec un peu moins de 52 000 € pour un résultat d’exploitation de 21 000 € et un résultat d’exercice qui dépasse à peine les 15 000 €.
Les charges opérationnelles sont composées de 19 % de frais vétérinaires et de 18 % de frais d’élevage pour les postes les plus importants. Le taux d’endettement reste élevé et il est en augmentation par rapport à 2 010 de 4 points soit 78 %.
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